La malle de Newton
Collection Bibliothèque des Sciences humaines
Gallimard
Parution
En 1936, une vente publique ramena au jour le contenu d’une malle où Newton avait enfermé ses manuscrits. Ô surprise, les travaux du savant y voisinaient avec les spéculations de l’exégète et de l’alchimiste. Ce n’est pas seulement la face cachée d’un exceptionnel génie scientifique qui nous était ainsi révélée, mais, au-delà du mystère d’un homme, le secret partage qui gouverne notre univers, comme le montre cette lecture originale de la naissance de la physique moderne.
Dans quel monde suis-je tombé ? Pourquoi les choses sont-elles ainsi ? Comment faire avec ? Questions lancinantes de l’enfant quand la mère fait défaut, du chercheur face à la nature qui se dérobe. La réponse, Newton sait où la trouver : Dieu le Père, à jamais insaisissable, est présent «partout et toujours», Il se révèle par la bouche des prophètes, se devine dans les arcanes de l’alchimie, se manifeste par les lois admirables qui règlent le cours ordinaire des choses. Ses écrits de l’ombre l’attestent, Newton est constamment inspiré par la vision globale d’un monde animé par l’invisible, mais cette vision, il la sacrifie pour écrire mathématiquement sa théorie de la gravitation universelle.
Par son prodigieux succès, cette théorie a longtemps paru trancher le paradoxe du physicien qui cherche à décrire de l’extérieur le monde où il est plongé. Profondes mutations du cadre de pensée, les révolutions scientifiques de notre temps ont relancé ce paradoxe et avivé le mystère de l’incarnation du logos mathématique dans le monde physique.
Dans quel monde suis-je tombé ? Pourquoi les choses sont-elles ainsi ? Comment faire avec ? Questions lancinantes de l’enfant quand la mère fait défaut, du chercheur face à la nature qui se dérobe. La réponse, Newton sait où la trouver : Dieu le Père, à jamais insaisissable, est présent «partout et toujours», Il se révèle par la bouche des prophètes, se devine dans les arcanes de l’alchimie, se manifeste par les lois admirables qui règlent le cours ordinaire des choses. Ses écrits de l’ombre l’attestent, Newton est constamment inspiré par la vision globale d’un monde animé par l’invisible, mais cette vision, il la sacrifie pour écrire mathématiquement sa théorie de la gravitation universelle.
Par son prodigieux succès, cette théorie a longtemps paru trancher le paradoxe du physicien qui cherche à décrire de l’extérieur le monde où il est plongé. Profondes mutations du cadre de pensée, les révolutions scientifiques de notre temps ont relancé ce paradoxe et avivé le mystère de l’incarnation du logos mathématique dans le monde physique.