La machine à écrire

. Pièce en trois actes
Collection Blanche
Gallimard
Parution
«La pureté de la jeunesse qui joue avec le feu et qui n'est pas longue à s'apercevoir que le feu brûle. Un coupable qui essaye, dans l'ombre, de se substituer à la justice et qui doit se faire justice. Voilà ma pièce La machine à écrire, si bien comprise par le public, si mal comprise par la presse.
Je me demande, du reste, si la presse est sans excuses. Je ne parle pas des articles qui relèvent de la lettre anonyme et qui sentent le préjugement. Je parle des articles qui reflètent le manque d'huile dans les rouages d'une répétition générale. La presse ne devrait pas assister aux répétitions générales, elle devrait venir ensuite. Cette salle d'enthousiasme en bloc et inattentive aux détails, au mécanisme, au style, à la pureté de ligne et de jet d'une œuvre, déroute les acteurs et les empêche de se détendre. C'est ensuite que les rires se placent et la détente.
La pièce, en librairie, n'offre pas les coupures nécessitées par le temps actuel d'un spectacle. Elle sera, j'estime, la meilleure réponse aux excès un peu visibles d'un conformisme maladif que la pureté dérange et qui l'attaque de toutes ses armes.»
Jean Cocteau.
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