La jeunesse de Pouchkine
Trad. du russe par Lily Denis
Collection Du monde entier
Gallimard
Parution
Que sait-on en France de Pouchkine et de sa vie? Sait-on qu'il était le petit-fils du Maure de Pierre le Grand, chambellan et confident du souverain, mais aussi prince d'Abyssinie? Un prince prisonnier dévoué à son maître, lequel fit de lui un grand seigneur russe fort convenable. En 1799, sa fille que le Tout-Moscou appelait «la belle Créole» donna le jour à un petit singe lippu, crépu, à un petit quarteron aux yeux verts nommé Alexandre Pouchkine, qui allait être un bel esprit fameux, un voltairien redouté, un grand séducteur, le fleuron d'une société plus que brillante : éblouissante, mais surtout le plus grand poète de Russie, la première figure du romantisme russe autant par son génie que par son destin. Il périt en duel à l'âge de trente-sept ans.
On sait avec quel éclat et quelle érudition masquée par l'art du conteur, l'humour et l'élégance, Tynianov sait faire revivre tout un pays et toutes ses atmosphères et saisir à chair-que-veux-tu la nature profonde de son héros : celle de Pouchkine fut sarcastique, byronienne, mais aussi infiniment vulnérable.
Lorsque ce livre-ci s'arrête, Pouchkine a dix-neuf ans. Il a déjà publié, déjà connu le premier exil (pour avoir daubé le Premier ministre dans une épigramme), déjà été reconnu comme un maître par ses pairs.
On sait avec quel éclat et quelle érudition masquée par l'art du conteur, l'humour et l'élégance, Tynianov sait faire revivre tout un pays et toutes ses atmosphères et saisir à chair-que-veux-tu la nature profonde de son héros : celle de Pouchkine fut sarcastique, byronienne, mais aussi infiniment vulnérable.
Lorsque ce livre-ci s'arrête, Pouchkine a dix-neuf ans. Il a déjà publié, déjà connu le premier exil (pour avoir daubé le Premier ministre dans une épigramme), déjà été reconnu comme un maître par ses pairs.