La fin du village
. Une histoire française
Première parution en 2012
Parution
À l’heure de la mondialisation, le «village» continue d’être présent dans l’imaginaire des Français. Mais le divorce entre le mythe et la réalité n’a jamais été aussi flagrant.
À l’ancienne collectivité, rude, souvent, mais solidaire et qui baignait dans une culture dont la «petite» et la «grande patrie» étaient le creuset, a succédé un nouveau monde bariolé où individus, catégories sociales, réseaux et univers mentaux, parfois étrangers les uns aux autres, coexistent dans un même espace dépourvu d’un avenir commun.
Telle est la conclusion de l’enquête menée par Jean-Pierre Le Goff pendant plusieurs années sur les évolutions, depuis la Seconde Guerre mondiale, de Cadenet, bourg du Luberon. Il s’est immergé dans la vie quotidienne des habitants, a consulté des archives, recueilli les documents les plus divers. Le tableau qu’il brosse est saisissant. À rebours des clichés et d’une vision idéalisée de la Provence, les anciens du village ont le sentiment d’être les derniers représentants d’une culture en voie de disparition, face aux modes de vie des néoruraux et au tourisme de masse. Animation culturelle et festive, écologie et bons sentiments, pédagogie et management, spiritualités diffuses se développent sur fond de chômage et de désaffiliation. Les fractures sociales se doublent de fractures culturelles qui mettent en jeu des conceptions différentes de la vie individuelle et collective.
À l’ancienne collectivité, rude, souvent, mais solidaire et qui baignait dans une culture dont la «petite» et la «grande patrie» étaient le creuset, a succédé un nouveau monde bariolé où individus, catégories sociales, réseaux et univers mentaux, parfois étrangers les uns aux autres, coexistent dans un même espace dépourvu d’un avenir commun.
Telle est la conclusion de l’enquête menée par Jean-Pierre Le Goff pendant plusieurs années sur les évolutions, depuis la Seconde Guerre mondiale, de Cadenet, bourg du Luberon. Il s’est immergé dans la vie quotidienne des habitants, a consulté des archives, recueilli les documents les plus divers. Le tableau qu’il brosse est saisissant. À rebours des clichés et d’une vision idéalisée de la Provence, les anciens du village ont le sentiment d’être les derniers représentants d’une culture en voie de disparition, face aux modes de vie des néoruraux et au tourisme de masse. Animation culturelle et festive, écologie et bons sentiments, pédagogie et management, spiritualités diffuses se développent sur fond de chômage et de désaffiliation. Les fractures sociales se doublent de fractures culturelles qui mettent en jeu des conceptions différentes de la vie individuelle et collective.