La femme qui boit

Première parution en 1929
Préfaces de Nathalie Kuperman et Léonie Pernet
Collection L'Imaginaire (no749)
Gallimard
Parution
« Les gens heureux ne boivent pas, décréta-t-elle. Qu’un peu de pitié, par grâce, accueille ceux qui cherchent dans la boisson un bonheur illusoire, ou plutôt le mépris du bonheur inaccessible. Ce vice, il est inutile de vouloir le combattre. Il serait vaincu s’il était possible de créer la joie en ce monde. »

Voici le portrait de Guita, une buveuse distinguée. Héroïne pleine d’esprit, elle trouve la source de son seul bonheur véritable dans l’alcool. À côté, tout ne lui paraît que souffrance et ennui.
Malmenée par la vie, le quotidien, la société et les hommes, la jeune Guita morcelle le temps, entre ébriété, dégrisement et manque : une ritournelle pour supporter sa peine.
Pour raconter ces sensations procurées par l’ivresse, Colette Andris découpe son roman en « points d’alcoolisme ». Intitulés Éveil, Initiation, Insomnie, Flirt, Spasmes ou Éthers, ces courts chapitres décrivent avec une ironie sévère et sans pudeur l’addiction de son personnage.
On redécouvre une plume colorée et scandaleuse injustement tombée dans l’oubli. Publié en 1929, ce roman lève le voile sur un sujet encore terriblement tabou : l’alcoolisme chez la femme.
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