La douleur du chardonneret

Il cardillo addolorato
Première parution en 1997
Trad. de l'italien par Louis Bonalumi
Collection L'Imaginaire (no716)
Gallimard
Parution
Sur la fin du siècle des Lumières, un prince, un sculpteur, un riche négociant, jeunes tous trois, amis et respirant l’insouciance de vivre, quittent Liège pour le royaume ensoleillé de Naples, où les Bourbon, sous le ressac révolutionnaire, s’agrippent au trône. Nos trois messieurs, au demeurant, ne s’en soucient guère, puisque l’avenir les ignore, comme il nous ignore, et qu’ils vont à Naples voir certain fameux gantier, dont les trois filles… et nous voilà partis dans un labyrinthe où la fiction est si insolemment fictive qu’elle transforme le lecteur lui-même en trompe-l’œil. Dans ce jeu de miroirs, force nous est de suivre, en guise de fil d’Ariane, le chant à la fois douloureux, moqueur, vengeur et dérisoire d’un chardonneret apparemment victime de fillettes cruelles ou reflet de notre conscience malheureuse.
On retrouve ici les thèmes chers à l’auteur de L’Iguane : la pitié pour les êtres dépourvus de parole, depuis toujours broyés par une humanité que sa propre vanité aveugle ; la présence permanente du mystère, du temps, de l’enfance oubliée. Un roman insolite, grave sous une apparence de sourire.
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