La défaite du matin
Collection Blanche
Gallimard
Parution
C'est le premier roman d'un écrivain qui se souvient d'abord qu'il est journaliste. Paul Bringuier journaliste fait partie de l'équipage de l'avion qui franchit pour la première fois, en 1933, l'Atlantique Sud, de l'Ouest à l'Est. Avec le recul de trois années, et en ne gardant de l'aventure qu'un point de départ et un climat, il a conçu ce roman.
C'est en quelque sorte un livre de guerre, de cette guerre que mènent les aviateurs de raid, contre le temps, la mer, la nuit, contre la mécanique, la matière aveugle, et aussi contre eux-mêmes ...
1933. Pour les aviateurs de 1936 c'est déjà l'époque héroïque. Tout va vite en aviation, le temps et la vie des hommes. La défaite du matinest la simple histoire de quatre hommes qui, dans une petite ville du Brésil, préparent un raid. Quatre hommes de classes sociales différentes, acharnés à la même tache dans des conditions matérielles pénibles. Ils se sentent soulevés, ennoblis par cette œuvre qui peut les mener à la mort et qui les met au même niveau. Tout le drame du livre est dans cette sorte de surclassement, d'ennoblissement artificiel, factice, que subissent ces quatre hommes parce qu'ils sont promis à une mort glorieuse.
Eux-mêmes s'exaltent, souffrent, peinent sous ce climat déprimant. Leur désarroi, leur angoisse à tous les quatre se cristallise en une seule image, une femme.
Elle aussi, elle surtout, les croit surhumains. Pour les aider, pour les sauver du découragement et de la peur elle leur donne tout ce qu'elle peut leur donner, de tendresse et de renoncement d'elle-même. Elle ne réussit qu'à envenimer entre eux une passion, une jalousie, une haine affreuses. Ils sont moralement, nerveusement perdus.
Le raid, l'effort, la victoire les délivre...
La femme ne le saura pas. Persuadée qu'elle les a trompés, qu'ils ne guériront jamais de la blessure qu'elle leur a faite, elle meurt avant de savoir que ses «princes» ne sont que des hommes, de pauvres hommes.
C'est en quelque sorte un livre de guerre, de cette guerre que mènent les aviateurs de raid, contre le temps, la mer, la nuit, contre la mécanique, la matière aveugle, et aussi contre eux-mêmes ...
1933. Pour les aviateurs de 1936 c'est déjà l'époque héroïque. Tout va vite en aviation, le temps et la vie des hommes. La défaite du matinest la simple histoire de quatre hommes qui, dans une petite ville du Brésil, préparent un raid. Quatre hommes de classes sociales différentes, acharnés à la même tache dans des conditions matérielles pénibles. Ils se sentent soulevés, ennoblis par cette œuvre qui peut les mener à la mort et qui les met au même niveau. Tout le drame du livre est dans cette sorte de surclassement, d'ennoblissement artificiel, factice, que subissent ces quatre hommes parce qu'ils sont promis à une mort glorieuse.
Eux-mêmes s'exaltent, souffrent, peinent sous ce climat déprimant. Leur désarroi, leur angoisse à tous les quatre se cristallise en une seule image, une femme.
Elle aussi, elle surtout, les croit surhumains. Pour les aider, pour les sauver du découragement et de la peur elle leur donne tout ce qu'elle peut leur donner, de tendresse et de renoncement d'elle-même. Elle ne réussit qu'à envenimer entre eux une passion, une jalousie, une haine affreuses. Ils sont moralement, nerveusement perdus.
Le raid, l'effort, la victoire les délivre...
La femme ne le saura pas. Persuadée qu'elle les a trompés, qu'ils ne guériront jamais de la blessure qu'elle leur a faite, elle meurt avant de savoir que ses «princes» ne sont que des hommes, de pauvres hommes.