La Cendre aux yeux
Collection Blanche
Gallimard
Parution
N'appartient plus au catalogue de l'éditeur depuis 
2008
Ignoble et réjouissant, le personnage de La cendre aux yeux ne pense qu’aux femmes, ne vit que pour elles, n’a d’autre soucis que de les séduire, coûte que coûte. C’est un homme sans éclat, terne, mesquin, médiocre, mais qui met à satisfaire ses passions un extraordinaire entêtement. Cynique ou sincère, on ne sait. Lui-même a beau s’étudier, il ne se comprend pas, il ne peut que constater l’étrangeté de son caractère, ses sautes d’humeur, ses paradoxales flambées de joie coupées d’inexplicables tristesses.
Un beau jour il rencontre une petite fille, Isabelle. Il se met à l’aimer. Elle a seize ans, elle est douce, elle est seule. Pour la conquérir, toutes les ruses lui sont bonnes, toutes les «ficelles» que lui a enseignées sa longue carrière de séducteur. Il n’a nul souci du mal qu’il peut commettre. Mais est-il responsable? jusqu’à quel point n’est-il pas sa propre victime?
On ne peut lire ce livre sans éprouver un malaise. Tant de cruauté inconsciente blesse le lecteur, l’atteint profondément. Il vient un moment où l’on souhaite que tout s’arrête, qu’Isabelle échappe à son sort. Mais le jeteur de cendres continue sans faiblir sa triste besogne.
La rigueur du récit, la pureté de la langue, l’humanité des personnages, donnent à ce roman de véritables pouvoirs de fascination.