L'Été indien
suivi de Journal de l'été indien
Collection Blanche
Gallimard
Parution
N'appartient plus au catalogue de l'éditeur depuis
1996
Indian Summer : c'est ainsi que l'on nomme, en Nouvelle-Angleterre, l'été de la Saint-Martin. Il prolonge souvent jusqu'aux environs de décembre, sur les collines tachetées de neige et de bouleaux, la gloire surnaturelle de l'arrière-saison.
La plupart de ces poèmes lui furent dérobés, comme un secret : celui de l'exil, subi d'abord et non sans amertume, assumé enfin non sans nostalgie :
Quelle vie avons-nous eue là, tous les deux, sur la terre fruste de ces collines, faites de roches éclatées où se mêlent, selon le cours des saisons sauvages, la semence bleue des neiges à celle des cèdres? Telle aussi fut notre jeunesse... Personne ici ne nous entend... Arrivé à une certaine perfection dans l'austérité quotidienne de la vie, on en vient à ne plus chercher de distinctions que dans l'essentiel : l'air, la glace, les oiseaux, les enfants, le Iac ovale et profond de ton ventre, l'arbre de ta nuque, le feu blanc des étoiles dans la houillère du ciel...»
Les poèmes de L'Été indien sont accompagnés d'un journal tenu à la même époque, et d'une méditation sur le verset de la Genèse. Ces textes sont des miroirs jumeaux qui réfléchissent le visage simple d'une saison humaine.
La plupart de ces poèmes lui furent dérobés, comme un secret : celui de l'exil, subi d'abord et non sans amertume, assumé enfin non sans nostalgie :
Quelle vie avons-nous eue là, tous les deux, sur la terre fruste de ces collines, faites de roches éclatées où se mêlent, selon le cours des saisons sauvages, la semence bleue des neiges à celle des cèdres? Telle aussi fut notre jeunesse... Personne ici ne nous entend... Arrivé à une certaine perfection dans l'austérité quotidienne de la vie, on en vient à ne plus chercher de distinctions que dans l'essentiel : l'air, la glace, les oiseaux, les enfants, le Iac ovale et profond de ton ventre, l'arbre de ta nuque, le feu blanc des étoiles dans la houillère du ciel...»
Les poèmes de L'Été indien sont accompagnés d'un journal tenu à la même époque, et d'une méditation sur le verset de la Genèse. Ces textes sont des miroirs jumeaux qui réfléchissent le visage simple d'une saison humaine.