L'Égypte à la chambre noire
. Francis Frith, photographe de l'Égypte retrouvée
Première parution en 1992
Trad. de l'anglais par Marie-Lise Marlière
Nouvelle édition en 2002
Collection Albums Beaux Livres
Gallimard
Parution
Lorsqu'en ce mois de mai 1856 la dahabieh de Francis Frith remonte le Nil, le Sphinx émerge à peine du désert, les temples sont ensablés, les colonnes renversées, les nécropoles livrées au pillage. L'objectif de ce photographe anglais : communiquer au public ses impressions photographiques, accompagnées de commentaires. L'entreprise est à la fois artistique, didactique et commerciale. Le résultat : un ensemble de vues d'Égypte exceptionnelles. L'itinéraire de Frith pourrait être celui de n'importe quel voyageur d'aujourd'hui : Gizeh, Karnak, Louxor, Edfou, Philae, Abou Simbel... mais certains noms nous sont moins familiers : Debod, Kardassi, Gerf Husein, ces temples de Nubie ont en effet disparu, noyés par l'aménagement du Nil, ou reconstruits à l'abri des eaux. C'est une Égypte mythique, fascination de tous les grands voyageurs du XIXᵉ siècle, que nous offre Frith, dans ses compositions auxquelles répondent les témoignages de Champollion, Vivant Denon, Flaubert, Du Camp ou Amelia Edwards.