L'Ange de la nuit
. Sur Proust
Collection NRF Essais
Gallimard
Parution
N'appartient plus au catalogue de l'éditeur depuis
2000
L'ange symbolise l'essence même de l'art proustien, plongé dans le silence et la solitude d'un auteur qui, reclus dans l'ombre de sa chambre aux volets clos, tant il ne peut voir clair que dans l'obscurité, écrit dans un état de danger extrême, puisqu'il ignore quelle nuit il devra se préparer à mourir. En cela, le destin de Proust est semblable à celui de Shéhérazade, racontant une autre grande œuvre nocturne, Les Mille et Une Nuits.
Grâce aux contes de la Recherche que nous dit Macchia, le lecteur apprendra combien le thème du déguisement, de l'innocence et de la mort de l'adolescent fut important ; comment se dénouèrent les rapports entre Taine et Bourget, le maître et le disciple, à propos du lien entre activité critique et activité créatrice ; quel devait être le rôle de l'inconscient dans l'influence de l'esprit sur le corps tel que Proust l'étudia le plus sérieusement dans les travaux de la Salpêtrière. Où le lecteur, entre autres exemples, découvrira l'histoire de la première phrase de la Recherche ou bien celle des paons et des walkyries, fera la connaissance de Jacques-Émile Blanche, le portraitiste comme faussaire, et comprendra comment Proust lut Dostoïevski et rêva la destruction de Venise.
Ainsi à l'instar de l'auditeur de Shéhérazade, notre lecteur, à force de toujours voir repousser d'une nuit l'histoire de la Recherche, découvrira, pour finir, que depuis le début Giovanni Macchia n'a jamais cessé de la lui raconter.
Grâce aux contes de la Recherche que nous dit Macchia, le lecteur apprendra combien le thème du déguisement, de l'innocence et de la mort de l'adolescent fut important ; comment se dénouèrent les rapports entre Taine et Bourget, le maître et le disciple, à propos du lien entre activité critique et activité créatrice ; quel devait être le rôle de l'inconscient dans l'influence de l'esprit sur le corps tel que Proust l'étudia le plus sérieusement dans les travaux de la Salpêtrière. Où le lecteur, entre autres exemples, découvrira l'histoire de la première phrase de la Recherche ou bien celle des paons et des walkyries, fera la connaissance de Jacques-Émile Blanche, le portraitiste comme faussaire, et comprendra comment Proust lut Dostoïevski et rêva la destruction de Venise.
Ainsi à l'instar de l'auditeur de Shéhérazade, notre lecteur, à force de toujours voir repousser d'une nuit l'histoire de la Recherche, découvrira, pour finir, que depuis le début Giovanni Macchia n'a jamais cessé de la lui raconter.