Jean des autres

Collection Blanche
Gallimard
Parution
Une souris, un plat de fraises, un sourire... Le jour de la mort de son grand'père, Jean, qui a cinq ans, reçoit une gifle mémorable. Elle sera pour lui le départ d'une enfance difficile.
Jean grandit. Il traverse la débâcle de 39, l'occupation. Pour fuir sa famille il s'engage dans la résistance. Son père écrit au procureur de la République : il dénonce son fils.
Jean quitte définitivement sa famille. Au débarquement allié, il s'engage dans l'armée et découvre l'amitié : Lucien.
Une fois la guerre terminée, Jean, qui est déjà «des autres», part avec Lucien, dont l'autorité est devenue tyrannique, faire un grand voyage en Afrique.
Lucien mourra sous les yeux de Jean, sans que celui-ci fasse un geste pour le secourir. Il ne restera plus à Jean qu'à accomplir un meurtre gratuit pour se débarrasser entièrement «des autres».
Abidjan est le terme du voyage. Jean s'y fait voler son argent. Il devient domestique dans un café de la ville noire, subit le terme de la déchéance. Une nuit, il sera laissé pour mort sur un terrain vague, par Monsieur Joe qui l'a roué de coups.
Jean est rapatrié à Marseille par Janine, la jeune Lille qui l'a trouvé, recueilli, soigné, sauvé. Mais l'amour de Janine vient trop tard. Jean le refuse et s'en va.
Ceci est l'histoire d'un garçon qui a été constamment le jouet des gens et des choses. Guy de Belleval conte cette aventure sans phrases, et sans cynisme. On pense en la lisant à Vallès et à Jules Renard. Chose rare dans la littérature contemporaine, l'auteur pratique avec bonheur la litote et l'ellipse.
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