Gagné-Perdu
Collection Blanche
Gallimard
Parution
N'appartient plus au catalogue de l'éditeur depuis
2013
«Quand j'ai commencé à cogner, c'était absolument facile.» Telle est la première phrase de ce roman de Georges Magnane. Ce pourrait
en être aussi le résumé. Gagné-Perdu est, en effet, le récit, à la première personne, d'une «éducation physique» (au sens où l'on dit : éducation entimentale).
Un matin, près d'un vieux puits rond, un gamin découvre donc la nécessité de frapper. Moment capital, à partir duquel chaque contact avec les autres lui semble une bataille gagnée-perdue. Une seule pensée l'obsédera toute sa vie : s'imposer, c'est-à-dire gagner. Qu'il se trouve dans une école de hameau ou à la Sorbonne, au bal d'une bourgade ou à la réception d'une ambassade, en train d'assister à l'exécution d'un traître ou allongé auprès d'une maîtresse «pour qui l'amour est un combat», ce gamin demeure présent.
Ce livre très curieux, qui nous montre l'enfance et l'âge adulte sous une lumière impitoyable, a parmi ses mérites celui, essentiel, de créer un personnage. Et, en ce personnage, se résume une interprétation du monde fidèle à l'esprit de l'enfance vraie, qui a ses enfers aussi bien que ses «verts paradis». Interprétation symbolique, parfois même mythique, mais convaincante comme le personnage lui-même qui est petite brute orgueilleuse et consciente, attirée par la violence et la détestant : un véritable enfant de ce siècle.
Un matin, près d'un vieux puits rond, un gamin découvre donc la nécessité de frapper. Moment capital, à partir duquel chaque contact avec les autres lui semble une bataille gagnée-perdue. Une seule pensée l'obsédera toute sa vie : s'imposer, c'est-à-dire gagner. Qu'il se trouve dans une école de hameau ou à la Sorbonne, au bal d'une bourgade ou à la réception d'une ambassade, en train d'assister à l'exécution d'un traître ou allongé auprès d'une maîtresse «pour qui l'amour est un combat», ce gamin demeure présent.
Ce livre très curieux, qui nous montre l'enfance et l'âge adulte sous une lumière impitoyable, a parmi ses mérites celui, essentiel, de créer un personnage. Et, en ce personnage, se résume une interprétation du monde fidèle à l'esprit de l'enfance vraie, qui a ses enfers aussi bien que ses «verts paradis». Interprétation symbolique, parfois même mythique, mais convaincante comme le personnage lui-même qui est petite brute orgueilleuse et consciente, attirée par la violence et la détestant : un véritable enfant de ce siècle.