Félix Fénéon
. Art et anarchie dans le Paris fin de siècle
Trad. de l'anglais (États-Unis) par Dominique Aury. Avant-propos de Germaine Brée
Avec la collaboration de Nada Rougier
Collection NRF Biographies
Gallimard
Parution
Félix Fénéon (1861-1944) : éminence grise du Paris des arts et des lettres qui contribua à façonner le goût et à fixer les valeurs des générations de l’avant-Première Guerre mondiale. Directeur d’une dizaine de revues, dont la Revue indépendante qu’il fonda, puis la Revue blanche, il publia des œuvres absolument neuves, au rang desquelles les Illuminations de Rimbaud et Paludes de Gide ; critique, il encouragea Mallarmé et la littérature symboliste, il révéla au public la peinture postimpressionniste de Seurat, Signac et Pissarro ; anarchiste de conviction, il fut suspecté par la République d’avoir joint l’acte propagandiste à la parole militante en jetant une bombe dans un restaurant de sénateurs en avril 1894, mais il fut acquitté par la justice faute de preuves ; moraliste, il acheva la période la plus riche de sa vie en rédigeant pour les faits divers de grands quotidiens des «Nouvelles en trois lignes», qui furent autant de bombes lancées à la face de l’existence et de son amère comédie.