Façons de dire, façons de faire
. La laveuse, la couturière, la cuisinière
Première parution en 1979
Parution
Et si en entrant dans la société de consommation nous avions oublié bien plus que des « recettes de grand-mère » ? Et si certaines « mauvaises habitudes » de nos aïeux n’étaient pas que des coutumes préscientifiques désuètes ? Alors que la modernité gagne la France rurale dans les années 1970, c’est à une véritable « ethnologie de sauvetage » que se livre Yvonne Verdier. Loin de dresser un simple inventaire des choses perdues, l’autrice identifie dans les gestes et les paroles des femmes de Minot, petit village de Côte-d’Or, la survivance de savoir-faire et savoir-être ancestraux qui accompagnent une vision du monde.
De la profusion des destins singuliers, trois figures se détachent – la couturière, la cuisinière, la femme-qui-aide –, auxquelles l’ouvrage rend hommage. Se dessine alors la trame d’une culture féminine autonome dans laquelle les femmes entretiennent un rapport privilégié avec la nature et le temps : « Chacune, dans son expérience individuelle, prend la mesure du temps par la périodicité de son corps, alternance qui la relie aux grands rythmes cosmiques. » De leurs « façons de faire », il ne reste souvent plus que la trace qu’elles ont laissée dans nos « façons de dire », ces locutions parfois étranges qui peuplent notre langue quotidienne.
De la profusion des destins singuliers, trois figures se détachent – la couturière, la cuisinière, la femme-qui-aide –, auxquelles l’ouvrage rend hommage. Se dessine alors la trame d’une culture féminine autonome dans laquelle les femmes entretiennent un rapport privilégié avec la nature et le temps : « Chacune, dans son expérience individuelle, prend la mesure du temps par la périodicité de son corps, alternance qui la relie aux grands rythmes cosmiques. » De leurs « façons de faire », il ne reste souvent plus que la trace qu’elles ont laissée dans nos « façons de dire », ces locutions parfois étranges qui peuplent notre langue quotidienne.