Et la mer se fâcha...
Trad. du turc par Münevver Andaç
Collection Du monde entier
Gallimard
Parution
Dans le café de Ménekché, village de pêcheurs proche d’Istanbul, le jeune Zeynel tue à bout portant Ihsan le maquereau. Sélime lui crache alors au visage, mais il ne le dénoncera pas à la police. Désormais les destins de ces deux hommes, si différents, seront indissolublement liés, dans une lente progression qui les conduira inéluctablement l’un vers l’autre, jusqu’à la fin tragique. Cependant Zeynel, qui a peur de Sélime, fuit à Istanbul où se déroule une chasse à l’homme, à mesure que grandit sa légende, alimentée par les journaux, par les rumeurs les plus invraisemblables et par les photos de faux assassins, tandis que Sélime, le Pêcheur au cœur pur, poursuit sur sa barque un rêve d’amour qu’accompagne la tristesse d’avoir vu massacrer ses amis les dauphins dont on dépèce les corps sur la plage pour les brû!er et recueillir leur huile.
Ce roman qui met en scène de nombreux personnages, tels Moustafa le Borgne, Hassan le Boiteux, la belle Zuhré assassinée par son mari, le petit Doursoune Kémal qui adore Zeynel, Husséyine l’indicateur et Véziroglou le gangster milliardaire, souvent agités par des sentiments contradictoires, à la fois généreux et cupides, lâches et téméraires, tendres et cruels, se déroule dans un décor d’une beauté saisissante, où les jeux de lumière, sur la mer et dans les îles, s’opposent à l’agitation et aux bruits du port, des marchés, des embouteillages d’Istanbul, ville «corrompue, divisée en mille factions, puante, menteuse, mauvaise, qui a perdu son âme…». Une beauté qui rachète toutes les horreurs et tous les crimes, il suffit, pour la voir, d’ouvrir les yeux.
Pour la première fois, dans ce livre, Yachar Kemal aborde, avec le thème d’Istanbul, la période agitée des années 1970, où ses héros, des gens du peuple, se trouvent entraînés avec leurs passions dans des conflits qui les dépassent et dont ils ne perçoivent pas les enjeux.
Ce roman qui met en scène de nombreux personnages, tels Moustafa le Borgne, Hassan le Boiteux, la belle Zuhré assassinée par son mari, le petit Doursoune Kémal qui adore Zeynel, Husséyine l’indicateur et Véziroglou le gangster milliardaire, souvent agités par des sentiments contradictoires, à la fois généreux et cupides, lâches et téméraires, tendres et cruels, se déroule dans un décor d’une beauté saisissante, où les jeux de lumière, sur la mer et dans les îles, s’opposent à l’agitation et aux bruits du port, des marchés, des embouteillages d’Istanbul, ville «corrompue, divisée en mille factions, puante, menteuse, mauvaise, qui a perdu son âme…». Une beauté qui rachète toutes les horreurs et tous les crimes, il suffit, pour la voir, d’ouvrir les yeux.
Pour la première fois, dans ce livre, Yachar Kemal aborde, avec le thème d’Istanbul, la période agitée des années 1970, où ses héros, des gens du peuple, se trouvent entraînés avec leurs passions dans des conflits qui les dépassent et dont ils ne perçoivent pas les enjeux.