Esquisse d'un traité du roman
Collection Blanche
Gallimard
Parution
«Dans le domaine littéraire moins peut-être que dans tout autre la création, l'invention ne pourront jamais devenir mécaniques. Cette Esquisse d'un traité du roman n'a donc pour but que d'orienter l'effort, la sincérité du romancier et de lui proposer quelques
suggestions.
Une première partie envisage tour à tour les principaux "esprits" dans lesquels les romans peuvent être conçus : esprits religieux (de n'importe quelle religion existante ou imaginable) ; esprits philosophiques ; esprits scientifiques (esquisse du roman rédigé, si l'on peut dire, dans un "esprit" mathématique, ou physique, ou biologique etc.) ; ou esprits "esthétiques" (revue des principales esthétiques de l'histoire, comme aussi des moyens permettant de créer des romans originaux par leurs qualités : de nonchalance ou d'énergie, d'automatisme ou d'application, d'immobilité ou d'animation, de froideur ou de chaleur, de sensualité ou de pureté, etc. ; combinaisons, banales ou inédites, de toutes ces différentes "qualités" littéraires).
La deuxième partie de cette Esquisse passe en revue les principaux "thèmes" utilisables dans les romans. En somme, tout, ou n'importe quoi peut servir de thème à une œuvre romanesque : on peut reprendre, par exemple, – en le traitant d'une manière plus ou moins différente – le sujet d'une tragédie, d'un drame, d'une comédie, d'une épopée, d'une nouvelle, d'un conte ou d'un roman, célèbres ou peu connus. Ou encore, pour dénombrer les principaux thèmes romanesque possibles, on peut dépouiller des dictionnaires ; et l'Esquisse énumère ainsi, entre autres, les thèmes de l'abaissement, de l'abandon, de l'abâtardissement, de l'abdication, de l'abjuration, de l'abrogation, de l'abrutissement, de l'absence, etc., etc.
Enfin l'Esquisse envisage diverses manières de créer des styles originaux en se plaçant, par exemple, au point de vue psychologique (styles délicats ou énergiques, rapides ou lents, sans rythme ou rythmés, froids ou pleins de chaleur, etc. ; et la combinaison, plus ou moins imprévue, de toutes ces diverses qualités, entre elles).»
Léon Bopp
Une première partie envisage tour à tour les principaux "esprits" dans lesquels les romans peuvent être conçus : esprits religieux (de n'importe quelle religion existante ou imaginable) ; esprits philosophiques ; esprits scientifiques (esquisse du roman rédigé, si l'on peut dire, dans un "esprit" mathématique, ou physique, ou biologique etc.) ; ou esprits "esthétiques" (revue des principales esthétiques de l'histoire, comme aussi des moyens permettant de créer des romans originaux par leurs qualités : de nonchalance ou d'énergie, d'automatisme ou d'application, d'immobilité ou d'animation, de froideur ou de chaleur, de sensualité ou de pureté, etc. ; combinaisons, banales ou inédites, de toutes ces différentes "qualités" littéraires).
La deuxième partie de cette Esquisse passe en revue les principaux "thèmes" utilisables dans les romans. En somme, tout, ou n'importe quoi peut servir de thème à une œuvre romanesque : on peut reprendre, par exemple, – en le traitant d'une manière plus ou moins différente – le sujet d'une tragédie, d'un drame, d'une comédie, d'une épopée, d'une nouvelle, d'un conte ou d'un roman, célèbres ou peu connus. Ou encore, pour dénombrer les principaux thèmes romanesque possibles, on peut dépouiller des dictionnaires ; et l'Esquisse énumère ainsi, entre autres, les thèmes de l'abaissement, de l'abandon, de l'abâtardissement, de l'abdication, de l'abjuration, de l'abrogation, de l'abrutissement, de l'absence, etc., etc.
Enfin l'Esquisse envisage diverses manières de créer des styles originaux en se plaçant, par exemple, au point de vue psychologique (styles délicats ou énergiques, rapides ou lents, sans rythme ou rythmés, froids ou pleins de chaleur, etc. ; et la combinaison, plus ou moins imprévue, de toutes ces diverses qualités, entre elles).»
Léon Bopp