À l’occasion de la parution en janvier 1987 d›«Enfances» aux Éditions du Seuil, Bernard Pivot s’est entretenu avec Françoise Dolto dans son cabinet et a cherché à savoir comment elle était devenue cette «femme majeure de son époque». Françoise Dolto se souvient et raconte sa petite enfance dans une famille bourgeoise avec ses drames et ses interdits, la folle douleur de sa mère à la mort de sa sœur aînée, sa jeunesse, ses études de médecine afin de devenir pédiatre, sa rencontre avec Boris Dolto, son mari, «l’être le plus intelligent que j’ai connu», ses enfants (Jean, dit Carlos, Grégoire et Catherine). Mais elle évoque surtout son passage de la pédiatrie à la psychanalyse, son immense respect pour les enfants, pour leur curiosité, leur authenticité. Elle raconte «la Maison verte» et aborde aussi la religion «extraordinaire quand elle n’est pas névrosée». Elle conclut par un acte de foi : «L’amour des êtres humains, qui sont toujours pour moi un mystère, continue de m’animer. C’est fantastique un être humain.»