Énéide

Trad. du latin par Pierre Klossowski
Collection Blanche
Gallimard
Parution
N'appartient plus au catalogue de l'éditeur depuis 
1984
Dans cette nouvelle traduction de L'Énéide de Virgile, Pierre Klossowski s'est proposé de rendre la syntaxe apparemment «disloquée» du discours latin, autant que le tolérait la syntaxe française, quitte à épouser des inversions inusitées.
La langue prétendument morte ne reste-t- elle pas le squelette occulté de la langue dite vivante? Le français a beau s'être dégagé de sa gangue latine, il n'en garde pas moins des traces profondes de sa lutte émancipatrice.
Le traducteur, adoptant le point de vue opposé à celui qui a prévalu de longue date, tente de traiter ici le français comme le négatif du latin. Dès lors que l'écriture virgilienne nous parvient inversée, il ne suffit pas de la rétablir par un seul miroir, il faut au contraire inverser notre propre écriture dans le miroir de la langue morte.