Du Navire d'Argent - Valery Larbaud
Valery Larbaud
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Du Navire d'Argent

. Chroniques
Trad. de l'espagnol par Martine et Bernard Fouques. Édition d'Anne Chevalier. Introduction et notes d'Anne Chevalier
Collection Blanche
Gallimard
Parution
Valery Larbaud a été le premier grand «passeur» en France de la littérature d'Amérique latine. Mais il s'est employé aussi à faire connaître la littérature française en Argentine. En 1923, il accepte une proposition de La Nación, le quotidien de Buenos Aires. Pendant trois ans, il envoie au journal un article mensuel sur la littérature française. Vingt-trois en tout, rédigés directement en espagnol.
Pour La Nación, il ne prétend pas exercer la fonction de critique, mais plutôt celle d'informateur qui va initier à la littérature française des lecteurs se situant à tous les degrés de culture. Il dresse un plan de campagne presque militaire, en faisant défiler des recueils d'histoire littéraire, puis des articles sur la poésie contemporaine, et d'autres sur les précurseurs. Enfin, «quatrième et dernier corps d'armée (Réserve, Garde Royale, Bataillon Sacré) : une série de huit chroniques sur d'anciens poètes : XVᵉ, XVIᵉ, XVIIᵉ siècle.»
Ainsi, ces articles destinés au public d'un quotidien étranger traitent parfois d'auteurs qu'en France même, de rares érudits sont seuls à connaître.
Larbaud a eu l'intention de publier en livre, à Buenos Aires, l'ensemble des articles de La Nación. Il avait trouvé un titre : Desde la Nave de Plata. Le Navire d'Argent, ce n'est sans doute pas sans intention. C'était le titre d'une revue fondée par Adrienne Monnier. Et le Navire d'argent transportait dans ses cales, jusqu'aux rives du Río de la Plata, la littérature française.