Démétrios, le preneur de villes
Trad. de l'allemand (Suisse) par Anne Weber
Avec un fronstispice
Parution
À la mort d’Alexandre, son empire tombe en proie à d’innombrables intrigues, ruses et alliances : généraux et roitelets se partagent les terres au gré des victoires et des défaites.
Parmi ceux-ci se détache Démétrios Poliorcète, fils du diadoque Antigone, qui prend la tête d’une armée pour la première fois à vingt ans, s’empare d’Athènes, de Chypre et de Mégare, installe de monstrueuses machineries de guerre, hésite entre l’efféminement du plaisir et la violence des armes, devient finalement une sorte de double ombreux d’Alexandre.
C’est cette destinée glorieuse que vient contrarier la Tyché, la Chance ou la Fortune ; et par «un de ces revirements qui rendirent sa destinée proverbiale», le sort le dépouille de tout, lui révèle la profonde vacuité du pouvoir et le laisse stupide, peut-être heureux, buvant et jouant aux dés, à Apamé, en Syrie : lieu fameux pour une réserve d’éléphants sur lesquels, ponctue placidement Jacob Burckhardt, «la magie de Démétrios n’avait aucune prise».