De la trahison au XXᵉ siècle

Trad. de l'allemand par Lisa Rosenbaum
Collection Les Essais (no161)
Gallimard
Parution
N'appartient plus au catalogue de l'éditeur depuis 
2002
Notre siècle tourmenté a ajouté, avec la naissance des régimes totalitaires et d'idéologies internationales, des types nouveaux à la galerie tragique de la trahison.
C'est en Allemagne même, au cours des années 1950, que la réflexion sur ce thème s'est le plus largement développée. En un ouvrage qui a fait date, Margret Boveri a cherché, par une monumentale étude de cas psychosociologiques, à classer les motifs de la trahison, trahison volontaire ou jugée comme telle à l'égard de la nation ou à l'égard de ses propres idées. De Pétain à Léopold II, d'Oppenheimer à Fuchs, de Sorgue à Koestler, de la collaboration à la guerre froide en passant par la résistance allemande au nazisme, le même mot recouvre en fait des aventures humaines aussi étrangères les unes aux autres que la grandeur l'est de la bassesse et l'abandon de l'héroïsme.
Sur cette fatalité inhérente aux sociétés politiques contemporaines, voici le début d'une réflexion nécessaire.