Cours de poétique

, tome II
 : Le langage, la société, l'histoire (1940-1945)
Édition de William Marx
Gallimard
Parution
Paul Valéry occupa de 1937 à sa mort en 1945 la chaire de Poétique créée pour lui au Collège de France. Connu jusqu’à présent par de rares témoignages d’auditeurs, cet enseignement a pris dans l’histoire de la critique littéraire la dimension d’un mythe. Sous le nom de poétique, l’écrivain élabore en effet pour la première fois la synthèse du « Système » total de l’acte créateur dont il rêvait depuis sa jeunesse. Son originalité : situer la genèse de l’œuvre littéraire et artistique non seulement dans l’ordre de la création individuelle, mais également dans un vaste horizon social. Véritable laboratoire de pensée, ce cours expérimental contient en germe une psychologie de la création, une sociologie de l’art et une esthétique de la réception, tout en croisant les interrogations actuelles de la phénoménologie, de la philosophie du langage et des neurosciences. Avec une curiosité sans limites, cet essai d’une anthropologie de la vie de l’esprit se révèle un monument de la pensée du XXᵉ siècle.
Paul Valéry et Gaston Gallimard avaient souhaité publier le cours de poétique. Près de quatre-vingts ans après la mort de l’écrivain, voici son vœu exaucé et sa dernière grande œuvre dévoilée.
Dans ce second tome, couvrant les années d’Occupation et la Libération, la réflexion s’élargit aux « œuvres collectives de l’esprit ». Comment le langage organise-t-il la vie psychique ? Comment fonde-t-il aussi l’existence sociale ? Tandis que les méditations sur la société et sur l’histoire prennent une importance croissante, Valéry livre, la dernière année, son testament intellectuel sur la responsabilité de l’écrivain et sur l’idéal de la littérature.

« Un moment capital de la réflexion littéraire et esthétique, un authentique monument de la pensée. »
Le Figaro

« Une surprenante pensée de l'acte créatif, aussi originale que jubilatoire. »
Nicolas Weil, Le Monde des livres

« Dans cette dramaturgie de l'esprit au travail, nous comprenons qu'il y a une splendeur de l'idée juste, de la trouvaille qui émerveille et convainc dans le même instant. »
Emmanuel Godo, La Croix

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Tome 1 : Le corps et l'esprit (1937-1940)