Correspondance
(1908-1920)
Collection Éditions originales
Gallimard
Parution
« En l’espace de douze ans, André Gide et André Suarès ont échangé quarante-cinq lettres, antérieures, pour la plupart, à la Première Guerre mondiale. Gide est l’auteur de vingt-deux d’entre elles et Suarès de vingt-trois. La correspondance reproduite ici commence en décembre 1908 et se termine en février 1920.
Cette collection se trouve aujourd’hui à la Bibliothèque littéraire Jacques Doucet, qui en doit la possession à Mme André Suarès et à André Gide. Pour permettre au lecteur de suivre de façon logique les rapports entre les deux auteurs, j’ai recouru au classement de leur correspondance par ordre chronologique.
L’intérêt fondamental qu’offre la lecture de cette correspondance est d’ordre plus humain que littéraire. Ce qui en ressort surtout, c’est l’histoire des rapports intimes entre deux importants écrivains, le développement de leur amitié ainsi que la rupture éventuelle de celle-ci. D’où ne suit pas que cette correspondance ne projette aucune lumière sur le mouvement littéraire de l’époque.
À première vue, il peut paraître surprenant que deux personnalités aussi différentes que celles d’André Gide (1869-1951) et d’André Suarès (1868-1948) aient entretenu une correspondance quelconque, si brève qu’elle ait été. À vrai dire, ce sera Paul Claudel qui, jouant le rôle d’intermédiaire, suscitera en Gide l’intérêt initial que celui-ci portera à Suarès.
Le 19 janvier 1948, plusieurs mois avant la mort de Suarès, Gide notait dans son Journal : « Valéry, Proust, Suarès, Claudel et moi-même, si différents que nous fussions l’un de l’autre, si je cherche par quoi l’on nous reconnaîtra pourtant du même âge, et j’allais dire : de la même équipe, je crois que c’est le grand mépris où nous tenions l’actualité. »
Cet hommage final d’un maître à un autre constitue la véritable raison d’être de la publication de ces lettres. »
S. D. B.
Cette collection se trouve aujourd’hui à la Bibliothèque littéraire Jacques Doucet, qui en doit la possession à Mme André Suarès et à André Gide. Pour permettre au lecteur de suivre de façon logique les rapports entre les deux auteurs, j’ai recouru au classement de leur correspondance par ordre chronologique.
L’intérêt fondamental qu’offre la lecture de cette correspondance est d’ordre plus humain que littéraire. Ce qui en ressort surtout, c’est l’histoire des rapports intimes entre deux importants écrivains, le développement de leur amitié ainsi que la rupture éventuelle de celle-ci. D’où ne suit pas que cette correspondance ne projette aucune lumière sur le mouvement littéraire de l’époque.
À première vue, il peut paraître surprenant que deux personnalités aussi différentes que celles d’André Gide (1869-1951) et d’André Suarès (1868-1948) aient entretenu une correspondance quelconque, si brève qu’elle ait été. À vrai dire, ce sera Paul Claudel qui, jouant le rôle d’intermédiaire, suscitera en Gide l’intérêt initial que celui-ci portera à Suarès.
Le 19 janvier 1948, plusieurs mois avant la mort de Suarès, Gide notait dans son Journal : « Valéry, Proust, Suarès, Claudel et moi-même, si différents que nous fussions l’un de l’autre, si je cherche par quoi l’on nous reconnaîtra pourtant du même âge, et j’allais dire : de la même équipe, je crois que c’est le grand mépris où nous tenions l’actualité. »
Cet hommage final d’un maître à un autre constitue la véritable raison d’être de la publication de ces lettres. »
S. D. B.