Correspondance inédite

, tome II
Publiée d'après les manuscrits originaux
Introduction et notes d'André Babelon
Collection Tirages restreints
Gallimard
Parution
Rarement un écrivain a aussi pleinement exprimé son génie dans ses lettres que Diderot. Elles dépassent le cadre d'une correspondance sans rien sacrifier de leur spontanéité première, et rejoignent la grande œuvre posthume de Diderot où il mit le meilleur de lui-même.
Il y avait, à cet égard, une immense lacune à combler. En dehors des Lettres à Sophie Volland, publiées fragmentairement jusqu'à ces derniers temps, la correspondance de Diderot ne comprenait que quelques lettres et billets, d'une incertaine authenticité.
Après un siècle et demi, les archives d'Orquevaux, réunies par la fille de Diderot, Madame de Vandeul, nous livrent 256 lettres entièrement inédites. Elles sont du même ton que les Lettres à Sophie Volland ; la même plénitude de vie, le même plaisir à se raconter, tout en révélant son époque.
Les deux volumes que nous publions forment ainsi un tout avec les lettres que Diderot adresse à sa maîtresse. Outre leur éblouissante qualité littéraire, elles présentent un intérêt de premier ordre, tant pour la biographie de l'encyclopédiste que pour l'histoire du XVIIIᵉ siècle. À travers les démêlés de son existence fiévreuse, Diderot y aborde humainement les grands problèmes.