Correspondance générale
, tome IV
: 1ᵉʳ janvier 1821 - 30 mars 1822
Édition de Pierre Riberette
Collection Blanche
Gallimard
Parution
De Berlin, où, au début de l’année 1821, il a été relégué dans une sorte d’exil doré, avec le titre de ministre de France auprès du roi de
Prusse, Chateaubriand multiplie avertissements et mises en garde, tant à l’adresse de ses amis politiques que du gouvernement lui-même. Il se permet d’envoyer des conseils à son ministre, le baron Pasquier, qui note avec irritation : «C’est Gros-Jean qui remontre à son curé.»
Au bout de trois mois, pensant avoir assimilé toutes les finesses de la diplomatie, Chateaubriand se fait mettre en congé. À Paris, il tombe en pleine crise ministérielle, démissionne par solidarité avec les ministres ultraroyalistes Villèle et Corbière. Ses lettres à Mme de Duras font revivre cette crise politique, son dépit de ne pas être du nouveau cabinet, sa joie d’être nommé à l’ambassade de Londres.
Les lettres à Mme Récamier font cruellement défaut, car Juliette les a fait disparaître. Les seconds rôles féminins sont tenus par les habituelles correspondantes : Mme de Custine, Mme de Pisieux, Mme d’Orglandes, Mme de Montcalm… Nouvelles venues : une princesse de sang presque royal, la duchesse de Cumberland, et encore la mystérieuse inconnue à laquelle Chateaubriand écrivait, le 16 août 1821 : «J’ai attendu ; vous ne me donnez pas signe de vie. Est-ce fini entre nous? Je ne puis le croire.»
Au bout de trois mois, pensant avoir assimilé toutes les finesses de la diplomatie, Chateaubriand se fait mettre en congé. À Paris, il tombe en pleine crise ministérielle, démissionne par solidarité avec les ministres ultraroyalistes Villèle et Corbière. Ses lettres à Mme de Duras font revivre cette crise politique, son dépit de ne pas être du nouveau cabinet, sa joie d’être nommé à l’ambassade de Londres.
Les lettres à Mme Récamier font cruellement défaut, car Juliette les a fait disparaître. Les seconds rôles féminins sont tenus par les habituelles correspondantes : Mme de Custine, Mme de Pisieux, Mme d’Orglandes, Mme de Montcalm… Nouvelles venues : une princesse de sang presque royal, la duchesse de Cumberland, et encore la mystérieuse inconnue à laquelle Chateaubriand écrivait, le 16 août 1821 : «J’ai attendu ; vous ne me donnez pas signe de vie. Est-ce fini entre nous? Je ne puis le croire.»