Correspondance avec Élie et Florence Halévy
Préface et notes de Jeanne Michel-Alexandre
Collection Blanche
Gallimard
Parution
Voici plus de trois cent cinquante lettres d’Alain, écrites au cours de près de cinquante années d’amitié inaltérable. Il n’est guère de sujet, grand ou petit, de préoccupation philosophique, politique, historique, pédagogique, personnelle, qui n’y soit abordé… Alain écrivait à Halévy : «J’aurais bien volontiers un discours de quelques jours et de quelques nuits avec toi. Réellement, je ne vois pas une autre créature de qui je puisse penser une chose pareille.»
Les éditeurs déplorent à propos de ce livre une double carence. La première est l’absence des lettres d’Élie Halévy à Alain, détruites pendant la guerre de 1939, à l’exception de quatre ou cinq. La seconde est l’espèce d’oubli où est tombé l’ami d’Alain. «Le nom d’Alain est devenu célèbre, écrivent-ils, mais devant ce livre beaucoup ne seront pas sans se demander : qui donc a été Élie Halévy?» On répond à cette question en consacrant une part de l’introduction à ÉIie Halévy, puis en plaçant en guise de préface quelques fragments de son Journal d’adolescence, et en appendice un certain nombre de ses lettres à d’autres de ses amis qu’Alain. Par ce travail de restauration littéraire, Élie Halévy est présent en ce livre. Mais il l’est surtout grâce au contact si direct et si fort entre les deux amis, qui permet souvent, à travers les lettres d’Alain, de deviner questions et réponses et d’entendre presque la voix de celui à qui elles sont destinées.
On découvrira ici un peu de ce comportement quotidien d’Alain, quelques-unes de ses réactions aux événements privés qu’il a exclues délibérément de l’Histoire de mes pensées par le refus de «se raconter». Plus profondément, ce livre s’offre comme un puissant témoignage sur deux hommes pensants, deux hommes que leur grandeur a faits, malgré tant de différences, également solitaires et secrets…
Les éditeurs déplorent à propos de ce livre une double carence. La première est l’absence des lettres d’Élie Halévy à Alain, détruites pendant la guerre de 1939, à l’exception de quatre ou cinq. La seconde est l’espèce d’oubli où est tombé l’ami d’Alain. «Le nom d’Alain est devenu célèbre, écrivent-ils, mais devant ce livre beaucoup ne seront pas sans se demander : qui donc a été Élie Halévy?» On répond à cette question en consacrant une part de l’introduction à ÉIie Halévy, puis en plaçant en guise de préface quelques fragments de son Journal d’adolescence, et en appendice un certain nombre de ses lettres à d’autres de ses amis qu’Alain. Par ce travail de restauration littéraire, Élie Halévy est présent en ce livre. Mais il l’est surtout grâce au contact si direct et si fort entre les deux amis, qui permet souvent, à travers les lettres d’Alain, de deviner questions et réponses et d’entendre presque la voix de celui à qui elles sont destinées.
On découvrira ici un peu de ce comportement quotidien d’Alain, quelques-unes de ses réactions aux événements privés qu’il a exclues délibérément de l’Histoire de mes pensées par le refus de «se raconter». Plus profondément, ce livre s’offre comme un puissant témoignage sur deux hommes pensants, deux hommes que leur grandeur a faits, malgré tant de différences, également solitaires et secrets…