Contes cruels
Édition de Pierre Reboul
Parution
Comme tant d’auteurs de la fin du XIXᵉ siècle, Villiers de l’Isle-Adam a mis dans ces Contes cruels (1883) toute son aversion pour la société bourgeoise de son temps. Ce ne sont pas les histoires qui sont cruelles, ni les personnages qu’elles recèlent : c’est l’auteur lui-même qui, avec une ironie sanglante, met au jour les travers d’une civilisation au bord de la crise spirituelle. Que ce soit par la satire, comme dans « Les Demoiselles de Bienfilâtre » et « La Machine à gloire », ou par la fantaisie, comme dans « Véra » et « L’Intersigne », chacun de ces contes donne à voir un autre monde possible et nous invite à nous affranchir d’une société matérialiste et positiviste, pour découvrir cette autre réalité dont l’écrivain atteste l’existence.