Chants et prières pour des pilotes
Collection Blanche
Gallimard
Parution
N'appartient plus au catalogue de l'éditeur depuis
1960
On a déjà pu mesurer dans La vallée heureuse et dans Le métier des armes à quel point le beau mais dur
métier d'aviateur n'est, pour Jules Roy, qu'un support à la réflexion et à la méditation, L'action, chez lui, est plus une discipline, un exercice spirituel qu'un but. On a aussi pu apprécier le dépouillement de ses écrits, l'absence de toute vaine littérature, de tout apprêt. Dans les poèmes qui composent Chants et prières pour des pilotes, toutes ces qualités viriles se retrouvent
encore plus nettement, semble-t-il. Ainsi que le remarque Jean Amrouche dans sa préface : «Point de tension, faussement héroïque. La pudeur bourrue des camarades de combat, et l'attachement aux voluptés de la terre... Tandis que d'autres s'ingénient à habiller leur pensée, Roy n'est satisfait que lorsqu'il a dévêtu la sienne de tous ses oripeaux dont naturellement elle se pare... S'il fallait citer des noms – simples galeries dans l'océan de la mémoire – pour situer la poésie de Jules Roy, il faudrait rappeler les plus grands : Charles Péguy, Henry de Montherlant et Saint-Exupéry.»