Cécile
Présenté et annoté par Alfred Roulin
Collection Blanche
Gallimard
Parution
Cécile est le prénom que, dans ce récit, Benjamin Constant donne à sa seconde femme : Georgina CharIotte de Hardenberg. Il la connut en 1793, alors qu'il était au service du duc de Brunswick. Cependant il ne l'épousa qu'en 1808. Entre ces deux dates s'inscrit une histoire cruelle. Benjamin est tiraillé sans cesse entre son amour pour Cécile et sa passion pour Mme de Malbée (Mme de Staël). Autant Cécile est douce, soumise, aimante, autant Mme de Malbée est autoritaire, violente, capricieuse. Benjamin Constant, possédé par démon du bien, souffre de faire souffrir ces deux femmes. Il les trompera l'une avec l'autre, alternativement, pendant quinze ans, analysant sans cesse ses sentiments avec une intelligence aussi surprenante que l'absence de caractère.
Benjamin Constant s'y est peint surtout lui-même avec cette grandeur de sincérité et cette dérision de soi qui ont inspiré Adolphe et le Cahier rouge. Cette œuvre, tout inachevée qu'elle est, nous apparaît comme profondément marquée par le génie de son auteur.
Cécile est resté inédit jusqu'à maintenant. M. Roulin, qui en a découvert le manuscrit à la Bibliothèque de Lausanne, et qui a obtenu de M.le baron Rodolphe de Constant Rebecque, à qui appartient le manuscrit de Cécile, l'autorisation de le publier, en fixe la composition vers la fin de 1811.
Benjamin Constant s'y est peint surtout lui-même avec cette grandeur de sincérité et cette dérision de soi qui ont inspiré Adolphe et le Cahier rouge. Cette œuvre, tout inachevée qu'elle est, nous apparaît comme profondément marquée par le génie de son auteur.
Cécile est resté inédit jusqu'à maintenant. M. Roulin, qui en a découvert le manuscrit à la Bibliothèque de Lausanne, et qui a obtenu de M.le baron Rodolphe de Constant Rebecque, à qui appartient le manuscrit de Cécile, l'autorisation de le publier, en fixe la composition vers la fin de 1811.