Collectif
Ce que Cézanne donne à penser
. Actes du colloque d'Aix-en-Provence (5, 6 et 7 juillet 2006)
Ouvrage collectif de Jean Arrouye, Éric Bonnet, Alain Chareyre-Méjean, Jean Colrat, Denis Coutagne, Renaud Ego, Marc Fumaroli, Michel Guérin, Bruno Haas, Bernard Lafargue, Jean-Claude Le Gouic, Jean-Luc Marion, Marie José Mondzain, Jean-Pierre Mourey, Bernard Muntaner et de Pascal Riou
Collection Hors série Connaissance
Gallimard
Parution
L’exposition Cézanne en Provence, qui en 2006 célébrait avec éclat, au musée d’Aix-en-Provence, le centenaire de la mort du peintre, était accompagnée d’un colloque intitulé «Ce que Cézanne donne à penser». Car il importait de mesurer l’enjeu d’une œuvre picturale dont tous les peintres du XXᵉ siècle se sont réclamés.
Ce colloque pouvait paraître en infraction à la volonté même du Maître d’Aix pour qui «les causeries sur l’art sont presque inutiles», et l’esprit philosophique un sujet de méfiance.
Pourtant, quand il livre quelques confidences sur son travail de peintre, il parle lui-même de «lecture du modèle», de «compréhension de la nature», et avoue «s’exprimer le plus logiquement» allant jusqu’à promettre : «Je vous dois la vérité en peinture.» C’est donc que la peinture est par elle-même, à ses yeux, l’expression d’une pensée et non simplement l’expression d’un monde à figurer.
Ce que Cézanne donne à penser? La question est tout autre qu’une réflexion sur la peinture de Cézanne (ses références, ses enjeux picturaux, ses sujets, ses modes de représentation). Qui sait si Cézanne ne donne pas à penser la peinture elle-même? Un siècle de création, de critique et d’analyse n’a pas permis d’élucider la question.
Ce colloque pouvait paraître en infraction à la volonté même du Maître d’Aix pour qui «les causeries sur l’art sont presque inutiles», et l’esprit philosophique un sujet de méfiance.
Pourtant, quand il livre quelques confidences sur son travail de peintre, il parle lui-même de «lecture du modèle», de «compréhension de la nature», et avoue «s’exprimer le plus logiquement» allant jusqu’à promettre : «Je vous dois la vérité en peinture.» C’est donc que la peinture est par elle-même, à ses yeux, l’expression d’une pensée et non simplement l’expression d’un monde à figurer.
Ce que Cézanne donne à penser? La question est tout autre qu’une réflexion sur la peinture de Cézanne (ses références, ses enjeux picturaux, ses sujets, ses modes de représentation). Qui sait si Cézanne ne donne pas à penser la peinture elle-même? Un siècle de création, de critique et d’analyse n’a pas permis d’élucider la question.