Carreaux et autres poèmes
(1918-1921)
précédé de Créances, 1905-1910 (extraits)
Préface de Serge Fauchereau
Collection Poésie/Gallimard (no206)
Gallimard
Parution
«André Salmon a toujours affirmé que sa naissance à la poésie date de 1903. Il n’était jusqu’alors qu’un «garçon dont le meilleur de sa prime jeunesse se passe en Russie» d’où il n’était revenu que depuis peu pour accomplir son service militaire. Il était déjà passionné de poésie. «Je fus proposer de mes vers au directeur de la revue La Plume. En une soirée hebdomadaire de cette revue, j’eus la chance de pénétrer le seul milieu où j’ambitionnais de figurer.» Accueilli à La Plume et au Mercure de France, il fait la connaissance des symbolistes Francis Vielé-Griffin, Stuart Merrill, et de transfuges de ce mouvement déjà passé comme Jean Moréas et Alfred Jarry, ainsi que Paul Fort auquel le liera une si solide amitié qu’ils ne tarderont pas à fonder ensemble (1905) la revue Vers et Prose. Il admire tous ces gens-là et cela se sentira dans sa poésie ; mais, simultanément, il fait aussi la rencontre plus significative de jeunes gens de son âge, comme Guillaume Apollinaire. C’est aussi en 1903 qu’il se heurte à un inconnu devant l’atelier de Picasso auprès de qui l’a introduit Manolo, en une scène qu’il a plusieurs fois racontée : «– Monsieur Max Jacob? – Monsieur André Salmon? on ne devait plus se quitter…» Voici donc Salmon avec Apollinaire, Jacob, Picasso…»
Serge Fauchereau.