Cahiers Saint-John Perse

Collection Cahiers Saint-John Perse (no5)
Gallimard
Parution
«Une rare fortune» lui ayant donné de rencontrer le texte de l'édition d'Oxford (de Heyne) qui conservait l'ancienne distribution métrique, Saint-Leger Leger entreprit de traduire les Épinicies, travail d'étude pour sa «commodité personnelle». Le 23 mars 1908, il écrit à Gabriel Frizeau : «Dans l'art contractuel d'un Pindare, la collaboration étroite du récitatif avec le chant, avec la danse même ou l'ambulation du chœur, l'astreint d'emblée à une triple discipline, qui accroît singulièrement la servitude du texte analytique. Nulle prodigalité réelle chez ce grand asservi qui fut, à tort, suspecté à Athènes de "semer à plein sac". Poète à trois dimensions, il est certes celui qui n'écrit pas de profil ; mais il y a dans son ivresse lucide, dans son ivresse à froid, un grand sens unitaire imposant la retenue du souffle – le mouvement même, chez lui, l'indispensable mouvement s'attachant au seul rythme d'une modulation préassignée. "Ivresse pindarique" : ivresse du nombre et des clés musicales – toutes clés maniées comme des vannes, pour une irrigation sonore qui semble plus qu'une distribution verbale. C'est la rétribution du Juste.»
Texte grec en regard, la traduction de la 3ᵉ Pythique est accompagnée de la reproduction du manuscrit calligraphié de Perse.
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