Cahiers de prison
(Février - octobre 1946)
Édition de Jean Paul Louis
Collection Éditions originales
Gallimard
Parution
En décembre 1945, Louis-Ferdinand Céline est arrêté à Copenhague, où il s’était réfugié avec Lucette et son chat Bébert et tentait d’écrire la suite de Guignol’s band: Le dénommé Destouches, immédiatement incarcéré à la prison de l’Ouest, réclame de quoi écrire.
L’administration pénitentiaire lui fournit dix cahiers d’écolier de 32 pages avec des règles à respecter : «On ne doit pas écrire sur l’affaire dont on est justiciable ni sur la détention. Tout propos licencieux et malséant est également interdit.»
À partir de février 1946, le prisonnier note d’emblée des éléments de défense pour empêcher son extradition dans la France de l’épuration, et s’en prend à l’ambassadeur Charbonnières qui le persécute. Mais Céline est repris par l’écriture et les Cahiers de prison dévoilent sa vie après son arrivée au Danemark, sa relation avec Lucette, des souvenirs de Londres ou de Montmartre, et surtout montrent de manière inédite le Céline lecteur. Isolé dans la cellule 609 de la section K., Céline s’entoure de livres apportés par sa femme et cite abondamment Chateaubriand, Hugo, Chamfort, Voltaire, etc., en se comparant avec les «grands écrivains exilés emprisonnés». Les Cahiers illustrent aussi la transition littéraire vers sa «seconde révolution narrative et stylistique», note Jean Paul Louis, avec la mise en chantier de Féerie pour une autre fois et des passages que l’on retrouvera dans D’un château l’autre, Nord et Rigodon.
Ce volume des Cahiers de la NRF constitue la première édition originale et intégrale des Cahiers de prison de Céline. Avec un nouveau travail d’établissement du texte et des notes, ainsi qu’un index centré sur les noms d’auteurs et les titres d’œuvres, Céline nous apparaît tel qu’en lui-même, obsédé par la littérature et sa condition d’écrivain : «C’est moi maintenant le traître, le monstre, c’est moi qu’on s’apprête à lyncher.»
À partir de février 1946, le prisonnier note d’emblée des éléments de défense pour empêcher son extradition dans la France de l’épuration, et s’en prend à l’ambassadeur Charbonnières qui le persécute. Mais Céline est repris par l’écriture et les Cahiers de prison dévoilent sa vie après son arrivée au Danemark, sa relation avec Lucette, des souvenirs de Londres ou de Montmartre, et surtout montrent de manière inédite le Céline lecteur. Isolé dans la cellule 609 de la section K., Céline s’entoure de livres apportés par sa femme et cite abondamment Chateaubriand, Hugo, Chamfort, Voltaire, etc., en se comparant avec les «grands écrivains exilés emprisonnés». Les Cahiers illustrent aussi la transition littéraire vers sa «seconde révolution narrative et stylistique», note Jean Paul Louis, avec la mise en chantier de Féerie pour une autre fois et des passages que l’on retrouvera dans D’un château l’autre, Nord et Rigodon.
Ce volume des Cahiers de la NRF constitue la première édition originale et intégrale des Cahiers de prison de Céline. Avec un nouveau travail d’établissement du texte et des notes, ainsi qu’un index centré sur les noms d’auteurs et les titres d’œuvres, Céline nous apparaît tel qu’en lui-même, obsédé par la littérature et sa condition d’écrivain : «C’est moi maintenant le traître, le monstre, c’est moi qu’on s’apprête à lyncher.»