Autolouange et autres poèmes
Poèmes extraits du recueil Poèmes (1846) issu de Jane Eyre précédé d’Œuvres de jeunesse (1826-1847) (Bibliothèque de la Pléiade)
Parution
«Sol natal», «Ce que femme veut», «Souvenance», «Prière de celle qui doute», «Vers composés dans un bois un jour de grand vent»… Les vingt poèmes ici réunis sont extraits d’un recueil publié à compte d’auteur en 1846 – alors vendu à deux exemplaires… – et signé des pseudonymes masculins Currer, Ellis et Acton Bell. Ce sont pourtant les trois sœurs mythiques de la littérature anglaise qui se cachent derrière ces noms, celles-ci rendant lisibles, pour la première fois et en chœur, quelques-uns de leurs écrits respectifs. Émouvants et beaux pour eux-mêmes, ces vers le sont encore parce qu’ils suggèrent les proses romanesques à venir, faisant affleurer landes frappées par le vent et héroïnes tourmentées.
«Ma voix ne trembla point / Ma joue ne rougit point, / D’éclair dans mes yeux il n’y eut point, / Pour dire l’espoir ou la joie ; / Mais au-dedans, comme elle brûlait, mon âme, / Comme j’avais le cœur battant!»
«Ma voix ne trembla point / Ma joue ne rougit point, / D’éclair dans mes yeux il n’y eut point, / Pour dire l’espoir ou la joie ; / Mais au-dedans, comme elle brûlait, mon âme, / Comme j’avais le cœur battant!»