Après la guerre
Collection Art et Artistes
Gallimard
Parution
Que représente l’art en France après la Seconde Guerre mondiale? On a beaucoup parlé de «reconstruction» à propos de cette période, mais le terme limite considérablement le paysage réel car il ne dit rien du désastre, si bien traduit dans les œuvres d’art qui sont comme l’envers du décor.
Encore une fois, ce sont les œuvres des artistes – dont le métier est de dire l’indicible – qui livrent le plus justement les signes de la libération et de la joie, de la misère et de la colère, de l’amertume, du doute, de la fragilité, du trauma profond, de la mémoire du génocide et de la violence de guerre.
L’auteur montre à quel point ces années sont dominées par une forme de liberté étrange où l’art n’a plus à respecter quoi que ce soit après avoir failli disparaître : attaqué, instrumentalisé, censuré par tous les pouvoirs à vocation totalitaire en Europe depuis les années 1920.
Que le retour aux origines, l’automatisme et l’expressivité sous toutes ses formes dominent une large part de la production des artistes après la guerre, rien de surprenant. Malgré toute la littérature fondée sur le poncif d’une France raisonnable et cartésienne, l’art est fait d’excès, de fureurs et d’hybridations : il n’est pas plus homogène que cette identité nationale dont l’État français sous Vichy avait espéré la «purification». Il ne répond plus aux traditions usées par la catastrophe qui vient de se produire. Il est comme la réaction contre «les années sordides», comme les appelait André Pieyre de Mandiargues.
Encore une fois, ce sont les œuvres des artistes – dont le métier est de dire l’indicible – qui livrent le plus justement les signes de la libération et de la joie, de la misère et de la colère, de l’amertume, du doute, de la fragilité, du trauma profond, de la mémoire du génocide et de la violence de guerre.
L’auteur montre à quel point ces années sont dominées par une forme de liberté étrange où l’art n’a plus à respecter quoi que ce soit après avoir failli disparaître : attaqué, instrumentalisé, censuré par tous les pouvoirs à vocation totalitaire en Europe depuis les années 1920.
Que le retour aux origines, l’automatisme et l’expressivité sous toutes ses formes dominent une large part de la production des artistes après la guerre, rien de surprenant. Malgré toute la littérature fondée sur le poncif d’une France raisonnable et cartésienne, l’art est fait d’excès, de fureurs et d’hybridations : il n’est pas plus homogène que cette identité nationale dont l’État français sous Vichy avait espéré la «purification». Il ne répond plus aux traditions usées par la catastrophe qui vient de se produire. Il est comme la réaction contre «les années sordides», comme les appelait André Pieyre de Mandiargues.