Amérique, premier amour
Trad. de l'italien par Nathalie Bauer
Parution
N'appartient plus au catalogue de l'éditeur depuis
2014
1929. Du paquebot qu’il a pris à Gênes, Mario Soldati voit surgir Long Island. Armé d’une bourse d’études à l’université de Columbia, le jeune homme de vingt-trois ans s’apprête à découvrir un pays vers lequel il est poussé par une ferveur irrépressible. Son parcours est celui de l’émigrant, désireux de couper tout lien avec une nation qu’il ne reconnaît plus, l’Italie du fascisme, et de se tailler une place dans une société neuve, vitale, fébrile. À son arrivée, c’est le choc de la modernité – gratte-ciel, avenues bondées, métro, ponts surélevés –, et bientôt tous les éléments se mettent en place pour composer cet ouvrage d’apprentissage sous le couvert du reportage : université, promenades à Manhattan, rencontres à Harlem, restaurants italo-américains, week-end d’amour à la campagne, fureur du jazz, misère et luxe, prohibition… Le rêve américain est partout, y compris dans les hôtels sordides ou dans les rues du Chicago d’Al Capone, mais l’auteur ne parvient pas à le saisir : les mois passent, l’argent manque, la solitude s’accentue, entraînant une inévitable nostalgie. Histoire d’un amour déçu, ce récit d’une grande beauté stylistique fut qualifié par Pietro Citati de « dernière Île au trésor de notre époque ».