Album Charles Baudelaire
. Iconographie commentée
Gallimard
Parution
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Baudelaire avait conscience d’écrire pour les générations futures. En 1866, luttant déjà contre la mort qui l’emportera l’année suivante, il touche à la gloire et s’en réjouit peu. Il s’est assez mêlé à la presse de son temps, assez plié, de caricatures en photographies, au despotisme naissant de la célébrité, pour être conscient du malentendu qui gouverne la notoriété publique. De ce malentendu le vif récit de Stéphane Guégan ne dissimule pas les causes, pas plus qu’il ne minimise les résistances et les incompréhensions qu’eurent à subir une œuvre et un auteur qui nous paraissent aujourd’hui irrécusables.
L’iconographie réunie dans cet album donne accès à un mythe en construction. Les photographes, les peintres – dont Baudelaire fut le critique, l’ami, le sujet – et leurs œuvres, des femmes, Jeanne, Apollonie, dont les portraits doivent rivaliser avec les images qu’ont laissées d’elles les poèmes, Paris en 1848, Bruxelles en 1864, le visage de Mme Aupick, les épaulettes de son général de mari, les manuscrits, les épreuves corrigées de si émouvante manière, les journaux qui ne savent encore rien de l’avenir des textes qu’ils accueillent, les livres désormais si précieux, d’abord ignorés ou condamnés… autant d’éclats d’une vie dont la transformation en destin allait se révéler résistible.
En 1887, Paul Gallimard demande à Rodin d’illustrer son exemplaire des Fleurs du Mal. Quelque trente ans plus tard, son fils Gaston lance des Œuvres complètes. La métamorphose de Baudelaire, « nature inquiète et sans équilibre » (réquisitoire d’E. Pinard, 1857), en figure majeure de notre bibliothèque idéale est en marche. Elle ne s’arrêtera plus.
Baudelaire avait conscience d’écrire pour les générations futures. En 1866, luttant déjà contre la mort qui l’emportera l’année suivante, il touche à la gloire et s’en réjouit peu. Il s’est assez mêlé à la presse de son temps, assez plié, de caricatures en photographies, au despotisme naissant de la célébrité, pour être conscient du malentendu qui gouverne la notoriété publique. De ce malentendu le vif récit de Stéphane Guégan ne dissimule pas les causes, pas plus qu’il ne minimise les résistances et les incompréhensions qu’eurent à subir une œuvre et un auteur qui nous paraissent aujourd’hui irrécusables.
L’iconographie réunie dans cet album donne accès à un mythe en construction. Les photographes, les peintres – dont Baudelaire fut le critique, l’ami, le sujet – et leurs œuvres, des femmes, Jeanne, Apollonie, dont les portraits doivent rivaliser avec les images qu’ont laissées d’elles les poèmes, Paris en 1848, Bruxelles en 1864, le visage de Mme Aupick, les épaulettes de son général de mari, les manuscrits, les épreuves corrigées de si émouvante manière, les journaux qui ne savent encore rien de l’avenir des textes qu’ils accueillent, les livres désormais si précieux, d’abord ignorés ou condamnés… autant d’éclats d’une vie dont la transformation en destin allait se révéler résistible.
En 1887, Paul Gallimard demande à Rodin d’illustrer son exemplaire des Fleurs du Mal. Quelque trente ans plus tard, son fils Gaston lance des Œuvres complètes. La métamorphose de Baudelaire, « nature inquiète et sans équilibre » (réquisitoire d’E. Pinard, 1857), en figure majeure de notre bibliothèque idéale est en marche. Elle ne s’arrêtera plus.