Une méditation sur le «passage» de la jeunesse à la maturité («à partir de quand, cet «âge mûr» dont je me sens si loin encore, et contre lequel je voudrais ne pas me défendre de plus en plus désespérément») précède neuf textes écrits entre 1935 et 1944. Ces textes de jeunesse se dépouillent peu à peu des influences de lectures, sensibles dans les premiers, absentes dans les derniers, ou plutôt intégrées à la substance de l’auteur. «Le visage s’immobilise pour se tourner enfin vers ces royaumes enchantés – une plage, une chambre, un lac – qui l’ont vu pleinement heureux… Quelques journées seulement, quelques heures, ont réussi à former un monde éclatant et brûlé, un instant suspendu hors de toute durée, un monde particulier où le plaisir de vivre s’augmentait de la conscience de ce plaisir…»