Abraxas
Trad. du roumain par Nicolas Cavaillès
Collection Du monde entier
Gallimard
Parution
Professeur d’histoire d’un naturel à la fois sombre et sentimental, Mihai Lucescu traverse une crise existentielle. Séparé de sa femme, il a quitté le foyer familial et vit seul sous les toits d’une vieille maison. Pour sortir de sa torpeur, il se livre à une longue introspection, excavant ses névroses, auscultant sa chute. Passionné par la mnémotechnie, cet art ancien qui associe un souvenir à un espace, il entreprend de bâtir un palais de mémoire. Dans cet édifice mental façonné à l’image d’un immeuble bucarestois, onze portes s’ouvrent sur autant d’anciens cinémas de la ville.
Tour à tour spectateur et protagoniste des films projetés, Mihai revisite des scènes clefs de sa vie, tout en s’immergeant dans d’autres époques et dans des lieux aussi variés que Vienne, Paris ou New York. Scènes intimes fondatrices, figures de la diaspora roumaine, fragments d’un passé collectif ou d’époques à venir - les films défilent sans se ressembler. Seule la fascinante « Maison aux Lions » revient comme un refrain. C’est là, dans cette bâtisse presque organique, gardée par deux fauves de pierre, que régnait sa mère, artiste fantasque et écrasante dont il ne finira jamais de s’affranchir.
Avec Abraxas, Bogdan-Alexandru Stanescu signe un roman virtuose de la mémoire et de l’enfance, de la perte et de la survivance, où se déploie une prose incisive, traversée d’arabesques visuelles et sensorielles. Une fresque intérieure vertigineuse dans laquelle se dessinent, avec une ingéniosité singulière, le mal et la mélancolie du monde, mais aussi une foi dans le pouvoir rédempteur de la littérature.
Tour à tour spectateur et protagoniste des films projetés, Mihai revisite des scènes clefs de sa vie, tout en s’immergeant dans d’autres époques et dans des lieux aussi variés que Vienne, Paris ou New York. Scènes intimes fondatrices, figures de la diaspora roumaine, fragments d’un passé collectif ou d’époques à venir - les films défilent sans se ressembler. Seule la fascinante « Maison aux Lions » revient comme un refrain. C’est là, dans cette bâtisse presque organique, gardée par deux fauves de pierre, que régnait sa mère, artiste fantasque et écrasante dont il ne finira jamais de s’affranchir.
Avec Abraxas, Bogdan-Alexandru Stanescu signe un roman virtuose de la mémoire et de l’enfance, de la perte et de la survivance, où se déploie une prose incisive, traversée d’arabesques visuelles et sensorielles. Une fresque intérieure vertigineuse dans laquelle se dessinent, avec une ingéniosité singulière, le mal et la mélancolie du monde, mais aussi une foi dans le pouvoir rédempteur de la littérature.