Actualité

Centenaire de la disparition de Jacques Rivière

Jacques Rivière. Photo coll. part.

Jacques Rivière, prématurément disparu le 14 février 1925, fut l'un des critiques et essayistes les plus brillants de sa génération. Celui qui confiait à son ami Saint-John Perse n'être pas fait pour diriger une revue littéraire marqua pourtant La NRF d'une empreinte décisive, par l'analyse critique des œuvres de ses contemporains et par la révélation de l’œuvre de Marcel Proust.

Antonin Artaud, Correspondance avec Jacques Rivière, Éditions de la NRF, 1927. Archives Gallimard.
La correspondance entre Jacques Rivière et Antonin Artaud, initialement publiée dans La NRF de septembre 1924, a paru en volume dans la collection « Une œuvre un portrait » en 1927. Archives Gallimard.

Né à Bordeau en 1886, élève de khâgne avec son ami Alain-Fournier, Jacques Rivière, licencié de philosophie, se lie avec Francis Jammes, Alexis Leger, André Lhote et Paul Claudel, avec lequel il engage en 1907 une correspondance éblouissante sur la foi et la raison. Aussi décisive sera sa rencontre avec Gide en 1908, qui mène Rivière à La NRF. Son apport critique y est immense : explication du classicisme moderne et de l'évolution analytique du roman, évaluation des avants-gardes, révélation de l’œuvre proustienne... Secrétaire de la revue de 1912 à 1914, puis prisonnier de guerre durant le conflit, il reprend la direction de La NRF en 1919, soutenu par Jacques Copeau et Gaston Gallimard contre ceux des fondateurs qui souhaitent en faire une revue partisane. Mais ce « galérien » de l'édition succombe le 13 février 1925 d'une fièvre typhoïde, épuisé par la tâche et affecté par les petites trahisons de Gide et ses amis sur fond de querelle avec la droite catholique et nationaliste. Au-delà des débats posthumes sur sa foi, et malgré les excès de sa droiture dont Aragon, Artaud ou Cendrars feront les frais, Rivière est l'une des plus admirables figures de cette histoire.

Portrait de Jacques Rivière par quelques écrivains
Œuvre critique de Jacques Rivière à La NRF

Portraits de Jacques Rivière par quelques écrivains

« Son esprit, comme l'albâtre, sans changer de forme ni d'épaisseur, se laissait pénétrer par la lumière. Il écoutait, pesait et réfléchissait. On pouvait le convaincre. C'est la chose la plus rare du monde. »
Jean Cocteau

« Il n'a jamais rien aliéné de lui-même », par François Mauriac

D'âme si pudique et, par bien des côtés, si secrète, Jacques Rivière pourtant nous avait tous entraînés à la recherche, à la découverte de son secret. D'autres ont pu souhaiter de se connaître avec la même passion ; nul ne l'a fait à ciel ouvert, comme Rivière : il ne fut un critique si persévérant, si pénétrant, que parce qu'il avait besoin de tous ses maîtres, de tous ses camarades pour descendre plus avant dans son cœur ; mais il n'a jamais rien aliéné de lui-même. Son privilège de voir directement dans l'esprit des créateurs, ce don admirable, fit illusion à quelques-uns. Ils crurent qu'une telle intelligence d'autrui, une si lucide adhésion à certains hommes, à certaines œuvres devait être le signe d'un abandonnement sans reprise. Au vrai, sa grandeur – peut-être sa misère – fut de ne pouvoir être le disciple de personne : il n'a rien atteint jamais – fût-ce l'Immuable – qu'il n'ait résolu de dépasser. Il s'abîmait dans une œuvre, mais comme le plongeur coule droit sur ce qu'il cherche puis, d'un seul coup, remonte, s'efforce vers la rive, s'éloigne sans tourner la tête. Grâce au levain de Claudel, à celui de Gide, fermentent en lui des sentiments extrêmes, incompatibles, désormais soumis à son contrôle. Gide l'aide à se délivrer de Claudel et de Péguy ; Claudel et Péguy à se délivrer de Gide ; Proust et Freud l'entraînent loin des trois autres ; et déjà, à certains signes, je discernais qu'il commençait à se déprendre de Proust. Ces maîtres qu'il ne s'interrompait pas d'aimer ni d'admirer, il n'en avait plus besoin, il avait tiré d'eux tout l'assimilable. Dans ce perpétuel effort pour « créer son âme telle qu'elle est » il brûle tout ce qui fut objet de sa connaissance et de sa dilection. » 

François Mauriac, « Anima naturaliter christiana » (extrait), La NRF, 1er avril 1925 

« Appréhender le réel dans toute sa complexité et le décomposer en ses éléments premiers, sans le tuer, sans le meurtrir, voilà le but de Rivière. Et pour commencer, il exerce sur ce qui lui est le plus proche, le plus familier, sur lui-même, ce pouvoir d'analyse, cette extraordinaire faculté d'introspection. Il se veut sincère, uniquement sincère. Et c'est cette passion de sincérité qui est le principal obstacle à sa foi. »
Benjamin Crémieux 

« Jacques Rivière et Marcel Proust », par Edmond Jaloux

En 1913, avant sa rencontre avec Proust, Jacques Rivière, on s'en souvient, publiait ici-même un essai extrêmement important sur le roman d'aventure. Cet essai sortit évidemment des préoccupations d'un petit groupe d'écrivains : préoccupations qui donnèrent également le jour aux Caves du Vatican et aux Faux-Monnayeurs d'André Gide et aux Thibault de Roger Martin du Gard. Le roman d'aventure, tel que Jacques Rivière le voyait, était le retour à ce grand roman d'action psychologique conçu par Daniel de Foë et Fielding, Eliot et Thomas Hardy, Tolstoï et Dostoïevsky, Balzac et Stendhal. Il y voyait le renouveau complet du genre romanesque ; je crois, d'ailleurs, que dans toutes les circonstances que traversera le roman, on pourra en revenir aux définitions de Jacques Rivière pour y retrouver une sorte de salut. A-t-il pensé à écrire lui-même un livre pareil ? Je l'ignore et je crois qu'il n'était pas né pour cela. La vraie nature de Rivière n'était pas dans cette prolifération de personnages nés de soi, mais de plus en plus éloignés de soi. Elle était dans ce travail de sourcier attentif, scrupuleux et profond qui devait un jour donner naissance à Aimée comme il avait déjà donné naissance à ses essais sur la sincérité envers soi-même, sur la foi et sur la métaphysique du rêve. Ce roman d'aventures, tel que l'avait prévu Jacques Rivière, se trouva en même temps réalisé et faussé par les livres d'après-guerre. Roman d'aventures devint alors synonyme ou presque de roman-feuilleton. Mais entretemps il se passait dans la vie de Jacques Rivière un événement considérable : il prenait connaissance de l’œuvre de Proust et il y retrouvait malgré tout quelque chose de sa conception du roman d'aventures. Il y trouvait aussi un élément nouveau qui allait le toucher encore davantage. Il semble que tous les psychologues (et aussi tous les émotifs) aient toujours favorisé en eux les éclosions de sentiments. Ils ne les ont jamais critiquées, ils n'ont jamais essayé de les surprendre dans un état naturel, ils n'ont voulu les analyser et les pénétrer que justement dans leur période de suprême exaltation, comme si cela seulement était la vérité. C'était, nous l'avons déjà vu dans quelques lignes de ses réflexions sur Alain-Fournier, une attitude qui, de tout temps, a dû être extrêmement désagréable à Jacques Rivière. Aussi a-t-il eu le sentiment d'une révélation, le jour où il a vu Marcel Proust adopter une tactique diamétralement opposée. « Sans malveillance et sans aigreur, sans aucun pessimisme systématique, sans renoncer le moins du monde, pour son compte, à tous les enchantements du “sentir”, sans rien ignorer de ce que peut embrasser le rêve, en étendant plutôt qu'en appauvrissant les ressources de l'âme, il montre simplement en plus l'illusion qui soutient notre vie. » Ce jugement de Rivière prouve à quel point l'œuvre de Proust eut à ses yeux un sens libérateur. Une action comme celle de Proust ne le révéla pas à lui-même et elle ne lui apporta même, pourrait-on dire, rien qu'il n'eût déjà en lui, mais elle lui permit en quelque sorte de gagner du temps, de franchir rapidement des espaces qu'avec sa conscience scrupuleuse il eût mis fort longtemps à traverser. On peut dire aujourd'hui que sans Proust il n'eût peut-être jamais écrit Aimée, non, je le répète, qu'Aimée soit née de l'influence de Proust, mais le travail intérieur qui a permis à Rivière de produire Aimée, a été facilité par les acquisitions de À la recherche du temps perdu.

Edmond Jaloux, « Jacques Rivière et Marcel Proust » (extrait), La NRF, 1er avril 1925

« Il est un des rares hommes dont il m'arrivait de me dire, au milieu du travail d'un livre : “Qu'est-ce qu'il en pensera ?” Sans complaisance d'ailleurs, je veux dire sans le désir exprès de lui plaire, de lui concéder d'avance quelque chose. Un peu comme un navigateur ne peut pas se dispenser de tenir compte de certains feux, de repérer sa position et sa marche d'après leur distance. »
Jules Romain

À la direction de La NRF, par Valery Larbaud

Droiture, sincérité, passion intellectuelle, enthousiasme, scrupules infinis d'un esprit souvent partagé entre son intelligence et sa sensibilité, voilà un ensemble de mots qui résumerait la connaissance que nous avions de lui, qui serait la somme des impressions qu'il nous a laissées. Il faudrait y ajouter encore ceci, qui était quelque chose de bien profond chez lui et qu'on rencontrait avec une certaine surprise, avec un choc : une grande fermeté d'âme. Quelle que fût la violence de l'enthousiasme qui l'entraînait ou du conflit qui le déchirait, il y avait en lui quelque chose d'inébranlable, une vertu incorruptible qu'on sentait toujours présente, agissante, vigilante. C'était, je crois bien, la passion de la vérité morale. [...] Nous lui devons tous beaucoup nous surtout, les premiers collaborateurs de [La NRF], nous qui en avons vu les débuts héroïques et modestes. Il nous a donné ses conseils, ses encouragements, son exemple et, pensée amère aujourd'hui : son temps. Et jusqu'à la fin, il aura été un de nos appuis et un de nos conseillers : nous écrivions toujours un peu pour lui, resté notre critique et notre juge ; nous étions inquiets, anxieux de connaître son opinion, et remplis de joie lorsque cette opinion était favorable ; car c'était celle d'un esprit fin, réfléchi, hors des modes, qui ne se laissait ni duper, ni surprendre, et qui était capable de reconnaître le mérite des ouvrages mêmes qui allaient contre ses penchants, contre son idéal moral. »

Valery Larbaud, « Témoignage » (extrait), La NRF, 1er avril 1925 

« La méthode critique employée par Rivière est une excellente discipline. Et en Angleterre où la critique littéraire tend, ou bien à radoucir en une aimable indulgence, ou bien à se durcir en une rigide théorie, la pénétration et la modération d'un esprit comme celui de Rivière, seraient d'un exemple des plus salutaires. Son admirable définition du rôle et de la fonction de la littérature devrait devenir pour chacun de nous un objet de méditation. »
T.S. Eliot

« Un compagnon avec lequel je pouvais dialoguer en esprit sur les arts », par Hugo von Hofmannsthal

Lorsque, il y a douze ou treize ans, son essai sur Ingres me tomba sous les yeux, je sus que désormais je retiendrais son nom et que je lirais tout ce qui serait signé de ce nom. Par ce seul essai il m'avait tout acquis à lui. Je savais que je me trouvais en présence d'un chef, d'un ami inconnu, d'un compagnon avec lequel je pouvais dialoguer en esprit sur les arts [...]. J'avais à faire à une méthode critique en art qui se distinguait nettement de celle des époques précédentes. Et j'étais frappé de voir combien, depuis le temps où Diderot écrivait sur Greuze, et Baudelaire sur Delacroix, en ce domaine de l'expression littéraire ce qui n'était que senti et perçu s'était, si j'ose dire, spiritualisé – à quel point s'interpénétraient l'intellectuel et le sensible. À mesure que je prenais contact avec ses travaux, sa façon d'interpréter une œuvre d'art me paraissait toujours davantage émaner d'une personnalité heureuse et harmonieuse, telle d'ailleurs qu'elle se traduisait en son mode d'écrire tout particulièrement sympathique. Il ne juge pas, il n'enseigne pas, il ne décompose pas ; il assiste à la naissance spirituelle d'un poème, d'une œuvre d'art, d'un tableau, cette naissance spirituelle qui se refait toujours devant les yeux de celui qui sait voir ; il suit la ligne qui naît, il séjourne volontiers à l'intérieur du labyrinthe, et il le quitte serein : pendant tout le temps il avait tenu en mains le fil d'Ariane. Lorsqu'on réfléchit sur ce qu'il nous a dit d'une œuvre d'art et sur la façon dont il nous l'a communiqué, il semble qu'il ait, dans chaque cas, dit tout d'une fois, ainsi que dans une œuvre d'art tout existe simultanément.

Hugo von Hofmannsthal, « Hommage » (extrait), La NRF, 1er avril 1925

« Voilà pourtant quelqu’un qui a fait preuve, aussi étroitement qu’on voudra, de conscience et ils ne sont pas tant ! Qui croyait au pouvoir d’une étrange raison qu’il se faisait, dont il se faisait une vérité. » 
André Breton à Simone Kahn, 15 février 1925

 

Œuvre critique de Jacques Rivière à La NRF

Jacques Rivière, Études, Éditions de la NRF, 1912. Archives Éditions Gallimard.
Première édition en volume de l’œuvre critique de Jacques Rivière aux Éditions de la NRF, 1912.

 

Le site de La NRF rend hommage à Jacques Rivière en proposant une sélection d'articles en accès libre jusqu'au 14 mars 2025 
www.lanrf.fr

Secrétaire à La NRF de janvier 1912 à août 1914 puis directeur de juin 1919 à mars 1925, Jacques Rivière contribua à la revue dès l'année de sa création en 1909. Ses nombreux et remarquables articles sur la création artistique, tant littéraire (Claudel, Proust, Dada, le rôle de psychanalyse dans l'écriture romanesque...) que musicale (Debussy, Ravel, Stravinsky, les ballets russes...) et picturale (Cézanne, Matisse, Lhote...), firent de Rivière l'un des critiques incontournables de son époque par leur clairvoyance et leur finesse d'analyse. Certaines de ses contributions firent date : « De la sincérité envers soi-même » qui impressionna Gide, « Le roman d'aventure », théorisant le renouveau du roman analytique, parallèlement incarné et bientôt reconnu dans l'œuvre de Proust ; « Reconnaissance à Dada », considéré par Breton comme un tournant dans l’histoire du mouvement ; ou encore « Le parti de l'Intelligence » et « Catholicisme et nationalisme », dans lesquels Rivière plaide la démobilisation des esprits et refuse de mettre la littérature au service de la politique.

Littérature

« Bouclier du Zodiaque par André Suarès », avril 1909
« Introduction à une métaphysique du rêve », novembre 1909 › en accès libre sur www.lanrf.fr
« Baudelaire », décembre 1910
« Les Frères Karamazov par MM. Jacques Copeau et Jean Croué (d'après Dostoïevski) au Théâtre des Arts », mai 1911
« Théâtre de Paul Claudel », octobre 1911
« De la sincérité envers soi-même », janvier 1912
« Portrait de Joachim Du Bellay », avril 1912
« Le Mystère des saints Innocents de Péguy », juin 1912
« De la foi » (à Paul Claudel), novembre-décembre 1912
« Jean-Arthur Rimbaud, le poète par Paterne Berrichon », février 1913
« Le roman d'aventure », mai à juillet 1913
« Rimbaud », juillet-août 1914
« Belphégor par Julien Benda », juin 1919
« Le prix Goncourt », janvier 1920
« Marcel Proust et la tradition classique », février 1920 › en accès libre sur www.lanrf.fr
« Reconnaissance à Dada », août 1920
« M. Pierre Lasserre contre Marcel Proust », septembre 1920
« La Surprise de l'amour de Marivaux, au Vieux-Colombier », décembre 1920
« À la Comédie des Champs-Élysées : Le Héros et le Soldat de Bernard Shaw, Les Amants puérils de F. Crommelynck », mai 1921
« Amiel », décembre 1921
« De Dostoïevski et de l'insondable », février 1922
« Paul Valéry, poète », septembre 1922
« Le Secret professionnel par Jean Cocteau », novembre 1922
« Maurice Barrès et la critique catholique », novembre 1922
« Alain-Fournier », décembre 1922-février 1923
« Marcel Proust et l'esprit positif », janvier 1923
« Les Aventures de Télémaque par Louis Aragon », avril 1923
« Le Fleuve de feu par François Mauriac », juillet 1923
« La Crise du concept de littérature », février 1924
« Le Bal du comte d'Orgel par Raymond Radiguet », juin 1924
« Une correspondance [Jacques Rivière et Antonin Artaud] », septembre 1924 › en accès libre sur www.lanrf.fr
« Lettre ouverte à Henri Massis sur les bons et les mauvais sentiments », octobre 1924

Politique

« La Nouvelle Revue française », juin 1919 › en accès libre sur www.lanrf.fr
« La décadence de la liberté », septembre 1919
« Le parti de l'Intelligence », septembre 1919
« Catholicisme et nationalisme », novembre 1919
« Notes sur un événement politique », mai 1921
« Les dangers d'une politique conséquente », juillet 1922
« L'avenir de l'Europe », mars 1923
« Pour une entente économique avec l'Allemagne », mai 1923

Musique

Au sommaire de La NRF de février 1910 : « Claude Debussy par Louis Laloy », par Jacques Rivière. Archives Éditions Gallimard
Au sommaire de La NRF de février 1910 : « Claude Debussy par Louis Laloy », par Jacques Rivière. Archives Gallimard

« Dardanus de Rameau », janvier 1910
« Claude Debussy par Louis Laloy (Bibliophiles fantaisistes) », février 1910
« César Franck », février 1910
« La Rhapsodie espagnole de Ravel », février 1910
« La Passion selon saint Jean de J.-S. Bach », avril 1910
« Les Poèmes d'orchestre de Claude Debussy », avril 1910
« Ariane et Barbe-Bleue de Paul Dukas », mai 1910
« Tristan et Isolde de Wagner », janvier 1911
« Les scènes polovtsiennes du Prince Igor de Borodine », janvier 1911
« Moussorgski », février 1911
« Pelléas et Mélisande de Claude Debussy », avril 1911
« Petrouchka, ballet d'Igor Stravinski, Alexandre Fokine et Alexandre Benois », septembre 1911
« Œuvres de piano de J.-S. Bach jouées par Blanche Selva (Salle Pleyel) », mars 1912
« Des ballets russes et de Fokine », juillet 1912
« Pénélope de Gabriel Fauré et La Passion selon saint Matthieu de J.-S. Bach », juin 1913
« Le Sacre du printemps », septembre 1913
« Parsifal », mai 1914
« La saison russe », juillet 1914
« Les ballets russes à l'Opéra », mars 1920
« Le Chœur ukrainien au Théâtre des Champs-Élysées », mai 1921

Peinture

« Cézanne », mars 1910
« Une exposition de Henri Matisse », avril 1910
« Une exposition de Georges Rouault », avril 1910
« Gauguin », juin 1910
« Exposition André Lhote (Galerie Druet) », décembre 1910
« Ingres », juin 1911
« Expositions Maurice Denis et Pierre Bonnard », juillet 1911 
« À propos d'une prochaine exposition des pompiers », janvier 1912
« Exposition de peintures chinoises (Galerie Durand-Ruel) », février 1912
« Exposition Félix Vallotton (Galerie Druet) », mars 1912
« Le Salon des Indépendants », mai 1912
« À propos d'un livre sur l'esthétique », septembre 1912
« Exposition de David et de ses élèves au Petit Palais des Champs-Élysées », mai 1913
« Sur les Indépendants », juin 1913
« Exposition Cézanne (Galerie Bemheim jeune) », février 1914
« L'Institut contre les Indépendants », juillet 1919
 

© Éditions Gallimard