Depuis leur rencontre à Séoul, il y a quinze ans, l'écrivain Pierre Alferi et le sculpteur Jacques Julien se retrouvent régulièrement autour d'un objet commun – un livre, un film ou un feuilleton radiophonique. Ils y recréent des clichés de l'enfance, des vies schématisées, des contraintes souples, des duels amoureux, des paris dérisoires. Ça commence à Séoul retrace leur aventure, peu spectaculaire et butée, mais tissée d'images et de bruits, de voix off et de ralentis, de cartons et de toons, de zooms et de chansons. D'infimes déplacements du regard se mesurent à de grands voyages (Asie, Australie, Océanie), des paysages verbaux à la Jules Verne doublent des vues de maquettes. La mélancolie, de plus en plus colorée, rit, et comme il n'y a pas de vainqueur le jeu est chaque fois relancé.