En contraste avec tous ceux qui rassemblent des éléments de diverses provenances pour bâtir un syncrétisme plus ou moins disparate ou une prétendue et indigente «religion universelle», Frithjof Schuon part des vérités métaphysiques pour dégager l'unité essentielle que dissimule l'apparente opposition des doctrines orthodoxes. D'après son exposé, la Connaissance qui permet de discerner cette unité, loin d'exiger le rejet de ce qui distingue entre elles les doctrines traditionnelles, fournit au contraire le seul moyen valable d'expliquer la différence de chacune et de les intégrer toutes dans une véritable synthèse qui sauvegarde leur originalité. Ceci amène l'auteur à défendre la nécessité et l'importance des formes, y compris celles de l'art, et, dans le dernier chapitre, il s'inspire des mêmes données purement
intellectuelles pour déterminer ce qui, dans le christianisme, appartient incontestablement au domaine ésotérique et initiatique, et qui subsiste encore chez certains moines athonites de Iignée hésychiaste.