Tour à tour tendre, ironique, brûlant de foi, ce nouveau livre de poèmes de Jean Laugier nous mène au travers de cette forêt de songes que chacun de nous, instinctivement, veut défendre. Le pouvoir de la vie s'affirme même dans la mort. L'âme qui ne solde point ce qu'elle donne, couvre comme le châtaignier son fruit de piquants avant de le livrer à la mousse.
Le poème dès lors devient synonyme de
«bogue», dans la mesure où nous devons l'entrouvrir pour retrouver l'ordre qui nous créa. Un drame a bouleversé très tôt la vie de Jean
Laugier. L'auteur aujourd'hui a maîtrisé son angoisse, et nous la rend encore plus poignante. Elle ne lui appartient plus en propre : elle est
devenue celle de tous les hommes.