Premier volume d'une série qui couvrira l'histoire de la peinture française des origines à nos jours, cet ouvrage se veut tout d'abord une
synthèse des connaissances actuelles. En effet, cette période a été particulièrement étudiée depuis trente ans. Ainsi, certains schémas anciens, et des préjugés tenaces, ont pu être remis en cause. C'est en 1699 que Roger de Piles, dans son Abrégé de la vie des
peintres, introduisait la notion d'école française, appelée à un succès durable, car ainsi l'identité de l'art français se trouvait reconnue. Pourtant, il faut aujourd'hui remettre en cause cette notion qui ne tient pas compte de l'instabilité des frontières, ni des particularismes régionaux, ni des voyages des artistes, en Italie par exemple.
Grâce aux études récentes, relayées par des redécouvertes d'œuvres ou d'artistes méconnus et des expositions générales ou monographiques (Grand Siècle, La Hyre, Vouet et Vignon pour ne citer que les plus récentes), Alain Mérot, qui a publié notamment les monographies de Le Sueur (1987) et Poussin (1990) , s'est efforcé de faire apparaître de nouvelles directions et de nouveaux regroupements. Ainsi le lecteur disposera d'un panorama très illustré qui tient compte à la fois des apports récents de l'histoire de l'art et de plusieurs disciplines sœurs.