Mythes et portraits
Préface de Jean Paulhan
Gallimard
Parution
Après Fichte, Schelling et surtout Hegel, on s'aperçut que tout étant expliqué, la pensée était à recommencer. «L'on sait de quelle façon la recommencèrent Marx et Kierkegaard. La solution de Dilthey, celle de Groethuysen, élève et ami de Dilthey, furent d'allure plus timide. L'on décida qu'un homme seul, fût-il le plus grand génie du monde, demeurait incapable de résoudre tous les problèmes que ce monde lui posait. Dilthey, puis Groethuysen, firent donc le rêve d'une philosophie à la seconde puissance, qui commençait par épouser – quitte à les dépasser par la suite – les diverses façons qu'ont eues les hommes, non pas seulement d'imaginer, mais de s'approprier les choses. Bref, une philosophie historienne devait dépasser l'histoire.» (Jean Paulhan.) Telle fut l'œuvre que Groethuysen poursuivit et dont on trouvera, dans ses Mythes et portraits (notamment saint Augustin, Maître Eckhart, Ch. de Bouelles, Bodin, Beyle, Kafka), brefs croquis en marge de l'Anthropologie philosophique, comme une sorte d'introduction.