Avant la Révolution, l'agriculture était tout entière orientée vers la production du blé, au détriment de la plupart des autres cultures et de l'élevage des bestiaux. Mais depuis 1750 environ, des idées nouvelles se généralisaient : «Faites de l'élevage, disait-on aux cultivateurs ;
par là vous augmenterez la masse de vos fumiers et vous pourrez mieux engraisser vos terres qui, dès lors, auront des rendements meilleurs.» L'application de cette doctrine fut tentée pendant la période couverte par cet ouvrage. Elle s'inspirait, au point de vue général, des idées de liberté, pour le triomphe desquelles la Révolution s'était faite. Les résuItats pratiques donnés par les nouvelles méthodes
furent peu marqués, mais le sens général dans lequel l'agriculture devait s'orienter pour satisfaire aux exigences de la production des denrées essentielles était nettement indiqué désormais.