À l'écart des querelles qui divisent les surréalistes, Philippe Soupault assure les chroniques de poésie, de littérature et de cinéma de plusieurs revues, séjourne à Prague, publie des essais sur le Douanier Rousseau, William Blake, Paolo Uccello, Terpsichore, Baudelaire... et pas moins de cinq romans : Le cœur d'or, Le nègre, Les dernières nuits de Paris, Le grand homme, Les moribonds. Il connaît pourtant un profond désarroi et mène une vie de noctambule en compagnie de Rigaut.
Soudain, il embarque pour les États-Unis, et c'est la découverte d'un monde, des grands espaces et du voyage. Le voilà reporter : Russie soviétique, Allemagne pré-hitlérienne... Il écrit des articles clairvoyants sur la montée des fascismes et des périls. Il ne cessera plus de voyager. Au passage, il trace des croquis : Pablo Picasso, André Salmon, les frères Tharaud, la famille Renault, André Gide, etc.