Ces Contes à l'enfant né coiffé sont de véritables contes de fées, où il y a, comme dans Perrault, des enchanteurs, des bêtes qui parlent (et ne disent jamais de bêtises), des sorcières malfaisantes et des fées très gentilles.
Mais ces contes de fées ne se terminent jamais comme on s'y attend. En réalité, ce que Béatrix Beck y montre, c'est comment les fées se comporteraient si les fées
vivaient dans notre monde à nous, et ce que deviennent les merveilles, quand on les contemple avec les yeux d'un enfant de dix ans.
Par exemple, voici l'histoire de Folflamme : Folflamme est une belle jeune fille à qui un feu follet a donné, en guise de cadeau de baptême, une chevelure de flamme. Le roi, comme de juste, épouse Folflamme. Et, dit Béatrix Beck, en conclusion : «Ils furent très heureux et eurent beaucoup d'enfants, mais rien que des filles, toutes rouquines, comme lèur mère».
L'enfant qui lira ces contes sera vraiment «né coiffé» car ce sont les plus jolis contes qui aient été écrits par une femme depuis ceux de Mme d'Aulnoy.