Dans le vaste domaine de l'hellénisme, qui avait porté ses limites, à la fin du VIl^e siècle, jusqu'aux rivages de la mer Noire et aux bords de la Méditerranée occidentale, le génie artistique des Grecs a laissé, malgré les ruines et les destructions, de nombreux témoins de sa présence dès l'époque archaïque. Les fouilles entreprises depuis le XIX^e siècle, et dont l'activité n'a cessé de se développer, nous ont révélé l'art enchanteur de la jeunesse de la Grèce.
Les riches colonies de Sicile et d'Italie du Sud rivalisent avec les métropoles pour glorifier leurs dieux, et les offrandes affluent dans les sanctuaires panhelléniques, à Delphes, à Délos, à Olympie.
De l'Orient à l'Occident le dialogue se poursuit durant plus d'un siècle. Un rythme de croissance continu reçoit son impulsion de
courants divers, parfois contradictoires, qui finissent par se rejoindre sur l'Acropole d'Athènes. L'imagination lyrique et les grâces ioniennes sont alors tempérées sur ce haut lieu par une volonté de mesure et d'harmonie qui s'imposera dans tout le monde grec.